Et inversement, notre cher Bayrou met le pied dans le plat...en faisant tout le contraire ! On ne peut s'empêcher de faire le rapport entre ses pensées actuelles et la mésaventure de Ségolène Royal concernant son cambriolage : dans les deux cas, on porte des accusations...sans preuve... Et on se décrédibilise royalement (si on peut dire)...
Bref, on ne peut porter des coups efficaces que lorsque l'on dispose des preuves de ce que l'on avance ! Sinon, on se met au niveau de son ennemi et le débat n'en ressort nullement grandi...
Des doutes sont cependant permis : le fait que l'Etat ait décidé de ne pas faire appel en la matière est troublant... Ceci dit, de là à dire que c'est un complot Sarkozyen, il y a un pas qu'on ne doit pas franchir si on veut rester crédible.
Un article du journal 'Le Monde' daté du 19 Juillet 2008
***********
CRÉDIT LYONNAIS REMOUS POLITIQUES APRÈS LA DÉCISION D'ARBITRAGE
M. Bayrou évoque les " protections " de M. Tapie
LES 285 MILLIONS d'euros accordés à Bernard Tapie par l'arbitrage rendu vendredi 11 juillet dans l'affaire qui l'oppose depuis 14 ans au Crédit Lyonnais, commencent à susciter des remous politiques. Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, Didier Migaud (PS, Isère), a annoncé que des dirigeants du Consortium de réalisation (CDR) du Crédit Lyonnais seront auditionnés à la rentrée afin de s'expliquer notamment sur les raisons qui les ont conduits à abandonner la voie judiciaire au profit du tribunal arbitral.
Le président du MoDem, François Bayrou, a réclamé, jeudi 17 juillet, une commission d'enquête parlementaire sur ce sujet, en s'interrogeant sur " les protections au plus haut niveau " dont a bénéficié, selon lui, Bernard Tapie, qui avait apporté son soutien à Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle. " Chaque fois que M. Sarkozy a été soit au ministère des finances, soit à la présidence de la République, comme par hasard, des protections se sont déclenchées à l'endroit de Bernard Tapie ", a-t-il observé sur RTL. " On a voulu mettre en place des arbitres lourdement dédommagés pour éviter la décision de justice dont on savait quelle serait défavorable " à M. Tapie, a affirmé M. Bayrou.
Pascale Robert-Diard