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La SNCF, le Basket, la société, la politique...
En bref : MES TAS DE TRUCS ;)

L'arrêt de mon affaire a été rendu.
- Je suis condamné pour 'refus d'obtempérer' à 150Euros d'amende.
- Je dois en plus 83Euros à la SNCF au titre du PV initial.
- La SNCF a complètement été déboutée de son atteinte à l'image concernant l'arrêt de 20mn en Gare de Moirans. Pour info, elle demandait 2000Euros de dommages et intérêts à ce titre.
- Je dois débourser, au titre de remboursement des frais de justice, 500Euros à la SNCF. Pour info, la SNCF demandait 1000Euros à ce titre.

Un pourvoi en Cassation a été initié.

Je ne ferai pas plus de commentaires sur le dossier en cours, car ce blog est lu et est même très lu par les avocats de la SNCF, qui, n'ayant rien à se mettre sous la dent sur le fond de l'affaire, traquent le moindre de mes dérapages sur ce blog ;)

Donc, pour le moment, je me tais... Mais n'ayez crainte : ce n'est pas parce que je ne parle plus de cette affaire sur ce blog, que je n'en parlerai plus jamais ;)

Il y a énormément de choses à dire et je les dirai en temps et en heure : d'ici là... patience ;)

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De la pub




6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 07:00

Je suis bien évidemment contre cette décision du Conseil constitutionnel qui dit que les cours d'assises n'ont pas à motiver leurs verdicts.

Je suis contre, car les tribunaux correctionnels, eux, en ont l'obligation. Ainsi, comme il est dit dans cet article, les faits les plus graves n'ont pas le degré de rigueur concernant les verdicts qu'ont les autres délits...

De plus, je juge que le Conseil constitutionnel, en disant que la procédure pénale offre des " garanties propres à exclure l'arbitraire " montre des lacunes évidentes quant à la motivation de ses propos. Elle ne démontre rien, elle ne fait qu'affirmer : je trouve cela très léger quand il s'agit d'instruire des crimes...

Cependant l'article se finit bien car le Conseil constitutionnel laisse quand même ce choix au législateur : ouf !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 2 Avril 2011

**********

Selon le Conseil constitutionnel, les cours d'assises n'ont pas à motiver leurs verdicts
La procédure pénale offre des " garanties propres à exclure l'arbitraire ", estiment les " sages "

Les partisans de la motivation des arrêts de cour d'assises n'ont pas convaincu le Conseil constitutionnel. Dans une décision rendue vendredi 1er avril en réponse à deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC), le Conseil considère que l'absence de motivation n'est pas contraire à la Constitution. Il relève que la procédure pénale en matière d'arrêts criminels comporte suffisamment de " garanties propres à exclure l'arbitraire ".

Le débat sur la motivation des arrêts criminels est régulièrement relancé lorsqu'une décision de condamnation est prononcée par une cour d'assises en l'absence de preuves formelles de culpabilité de l'accusé.

La cour et les jurés se déterminent en fonction de leur " intime conviction ", telle qu'elle est définie par l'article 353 du code de procédure pénale. Cet article est lu par le président avant que la cour ne se retire et il doit être affiché dans la salle des délibérés : " La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels ils se sont convaincus, elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d'une preuve ; elle leur prescrit de s'interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l'accusé, et les moyens de sa défense. (...) La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : "Avez-vous une intime conviction ?". "

A l'appui de sa QPC, Me Claire Waquet soulignait le paradoxe selon lequel les décisions en matière criminelle, qui portent sur les faits les plus graves et les plus lourdement condamnés, sont moins motivées que pour les délits. " Une décision de cour d'assises peut se résoudre par la réponse à quelques questions, alors qu'un procès correctionnel aboutira à un jugement motivé de cent pages ", soulignait-elle dans sa plaidoirie. Elle ajoutait que le principe de l'intime conviction " est parfaitement compatible avec une explication logique et une motivation suffisante ". Me Waquet évoquait enfin la jurisprudence Taxquet de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), qui a condamné la Belgique au motif qu'une décision de condamnation rendue par une cour d'assises était insuffisamment motivée.

" Enjeu politique "

Dans son arrêt, le Conseil constitutionnel souligne qu'au regard de la Constitution, l'obligation de motivation ne présente pas un " caractère général et absolu ", mais que " l'absence de motivation ne peut trouver de justification qu'à la condition que soient instituées par la loi des garanties propres à exclure l'arbitraire ".

Reprenant point par point les dispositions du code de procédure pénale, le Conseil estime que tant l'organisation des débats devant la cour d'assises que celles des règles du délibéré présentent ces garanties.

Il rappelle notamment que selon le principe de l'oralité des débats, la cour et le jury d'assises ne forgent leur conviction " que sur les seuls éléments de preuve et les arguments contradictoirement débattus ", que toute décision défavorable à l'accusé doit être adoptée par au moins la majorité absolue des jurés, que ceux-ci doivent répondre à la question de la culpabilité sur chaque fait spécifié dans la mise en accusation, que ces questions peuvent être complétées à l'initiative de chacune des parties pendant les débats et qu'elles sont énoncées publiquement avant que la cour et les jurés n'entrent en délibéré.

" Il résulte de l'ensemble de ces garanties que le grief tiré de ce que les dispositions critiquées laisseraient à cette juridiction un pouvoir arbitraire pour décider de la culpabilité d'un accusé doit être écarté ", indique le Conseil constitutionnel.

" Toute l'histoire de la cour d'assises en France est celle de la recherche d'un équilibre entre le poids respectif des jurés et celui des magistrats. La cour d'assises est donc un enjeu politique ", celui de " la place des citoyens dans le procès criminel ", précise le commentaire de cette décision. " Estimer que la décision de la cour d'assises doit être motivée revient à remettre en question le principe selon lequel le verdict est l'expression directe du choix des jurés (...) Le choix du jury criminel, en France, n'est pas qu'un choix procédural, c'est la traduction de l'idée que le constat du crime n'est pas seulement une question d'argumentation juridique. "

Les " sages " renvoient au législateur le choix de motiver ou non les verdicts de cour d'assises : ce débat relève de " l'opportunité politique qu'il n'appartient pas au Conseil constitutionnel de trancher ".

Pascale Robert-Diard

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