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La SNCF, le Basket, la société, la politique...
En bref : MES TAS DE TRUCS ;)

L'arrêt de mon affaire a été rendu.
- Je suis condamné pour 'refus d'obtempérer' à 150Euros d'amende.
- Je dois en plus 83Euros à la SNCF au titre du PV initial.
- La SNCF a complètement été déboutée de son atteinte à l'image concernant l'arrêt de 20mn en Gare de Moirans. Pour info, elle demandait 2000Euros de dommages et intérêts à ce titre.
- Je dois débourser, au titre de remboursement des frais de justice, 500Euros à la SNCF. Pour info, la SNCF demandait 1000Euros à ce titre.

Un pourvoi en Cassation a été initié.

Je ne ferai pas plus de commentaires sur le dossier en cours, car ce blog est lu et est même très lu par les avocats de la SNCF, qui, n'ayant rien à se mettre sous la dent sur le fond de l'affaire, traquent le moindre de mes dérapages sur ce blog ;)

Donc, pour le moment, je me tais... Mais n'ayez crainte : ce n'est pas parce que je ne parle plus de cette affaire sur ce blog, que je n'en parlerai plus jamais ;)

Il y a énormément de choses à dire et je les dirai en temps et en heure : d'ici là... patience ;)

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De la pub




20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 07:00

Voilà où en est la lutte anti-dopage Française : au point où l'on incite fortement le directeur de l'agence à se barrer. D'un côté on s'achète une conscience médiatique en disant que les contrôles ont lieu, et de l'autre côté, on ferme les yeux.

A l'arrivée, l'espérance de vie d'un vainqueur du Tour de France est de 60 ans. A qui la faute ? Aux politiques, à France 2 et autres qui, pour promouvoir le sport spectacle oublient que ces pratiques causent des morts... dont Laurent Fignon...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 29 Septembre 2010

**********

Touche pas à mon sport spectacle
Pressions et absence de volonté politique : Pierre Bordry, le patron de la lutte antidopage en France, explique au " Monde " les raisons de sa démission

Dans le petit monde du sport, les tricheurs viennent de perdre un ennemi redoutable. Pierre Bordry, 71 ans, a annoncé, vendredi 24 septembre, qu'il démissionnait de la présidence de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) sans attendre la fin de son mandat, en juillet 2011. Le 1er octobre, il devrait être remplacé par un autre conseiller d'Etat, Bruno Genevois. Celui qui considérait l'agence comme " le petit grain de sable dans les rouages bien huilés du sport spectacle " explique au Monde les raisons de son départ.



Dans les milieux sportifs, la rumeur court que Nicolas Sarkozy serait intervenu pour précipiter votre départ.

Je ne pars pas à la demande du président de la République ou du gouvernement. C'est un choix délibéré et stratégique. Je ne voulais pas que les neuf derniers mois de mon mandat puissent apparaître comme une fin de règne qui aurait diminué l'efficacité d'une structure aujourd'hui reconnue comme l'une des meilleures par l'Agence mondiale antidopage (AMA) et laissé à mon successeur une agence affaiblie.



Existe-t-il aujourd'hui un risque d'affaiblissement de l'AFLD ?

Le risque est d'abord d'ordre budgétaire. Nous repartons sur les mêmes bases qu'en 2009, où le budget était préparé avec une ressource provenant d'une légère augmentation de la taxe Buffet - sur les droits de retransmission des événements sportifs - . Le gouvernement, à la demande de la Ligue professionnelle de football, a retiré cette proposition qui comptait pour 4 millions d'euros, soit la moitié du budget de l'AFLD. On ne les a obtenus qu'en juillet !

Et cette année, le budget ne prévoit pas non plus de ressources pérennes pour l'agence alors qu'elle a besoin de moyens supplémentaires car les produits indétectables sont de plus en plus nombreux et que le dopage est beaucoup plus répandu qu'on le pense. Cette situation me fait croire qu'il n'y a pas une volonté politique de soutien de la lutte antidopage.



Au-delà des problèmes budgétaires, que reprochez-vous au gouvernement ?

Pour le Tour de France 2010, nous avions demandé à effectuer des contrôles supplémentaires. L'Union cycliste internationale a bien sûr refusé. Nous avons alors saisi l'AMA qui a rendu un arbitrage en notre faveur. Mais nous n'avons eu aucun soutien du ministère des sports.

On a même connu un ministre - Jean-François Lamour - qui nous a demandé de ne pas traiter l'affaire Landis - positif à la testostérone sur le Tour 2006 - trois jours avant la séance où nous avons instruit son cas sur le plan disciplinaire. Dans un autre domaine, celui de la prévention, la loi sur l'audiovisuel public prévoit d'imposer des émissions sur ce sujet à la télévision publique. Or, personne n'a pris le décret d'application. C'est quand même étrange.



Est-ce si " étrange " dans un pays où le président ne cache pas son admiration pour un sportif aussi controversé que Lance Armstrong ?

On ne peut pas rendre hommage à Lance Armstrong sans lever les doutes qui pèsent sur ses performances. C'est tout à fait regrettable qu'on n'ait pas pu lever ces doutes en 2005 - quand le laboratoire de Châtenay-Malabry a retrouvé des traces d'EPO dans ses échantillons d'urine prélevés lors de son premier Tour victorieux en 1999 - . Soit il aurait été blanchi, soit il aurait été suspendu deux ans et on en parlerait plus aujourd'hui.

A l'époque, c'est le ministre des sports qui était le patron du laboratoire et qui a refusé. C'est pourquoi j'ai proposé à Lance Armstrong d'analyser de nouveau ses échantillons. Mais il m'a répondu que j'avais une très mauvaise idée.



Avez-vous subi des pressions à la tête de l'agence ?

Dans une affaire récente où un coureur français a été contrôlé positif à l'EPO, la fédération nationale nous a reproché d'avoir fait des prélèvements et demandé de ne pas faire les analyses. Dans le passé, on m'a aussi dit très clairement : trouvez les dopés avant le Tour de France mais surtout pas pendant.



Vous avez également eu des problèmes avec le football ?

Les joueurs professionnels ont fait un recours devant le Conseil d'Etat car ils refusaient que nous les contrôlions de manière inopinée. Il est aussi arrivé que des préleveurs soient mal reçus lors de matches. Un dirigeant d'un club bien connu a passé sa colère sur eux parce que les contrôles avaient été effectués à la fin du match et non à la mi-temps. On peut effectivement faire entrer en seconde mi-temps des joueurs qui n'ont pas été contrôlés...



Pourquoi n'y a-t-il pas de vraie volonté de lutter contre le dopage ?

Un jour, on m'a expliqué qu'il ne fallait pas trop lutter contre le dopage sous peine de perdre l'organisation de compétitions internationales importantes ou de priver les sportifs français de victoires. Devant les enjeux économiques et financiers colossaux du sport business, le mouvement sportif et le pouvoir politique préféreraient peut-être avoir une agence forte mais qui fasse semblant.

Mais si, dans l'avenir, ils ne soutiennent pas davantage le travail d'agence indépendante comme l'AFLD, la lutte antidopage va basculer dans le domaine judiciaire et la lutte contre les trafics en deviendra l'unique fondement. Cette évolution risque d'être rude pour les sportifs.

Propos recueillis par Stéphane Mandard

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