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La SNCF, le Basket, la société, la politique...
En bref : MES TAS DE TRUCS ;)

L'arrêt de mon affaire a été rendu.
- Je suis condamné pour 'refus d'obtempérer' à 150Euros d'amende.
- Je dois en plus 83Euros à la SNCF au titre du PV initial.
- La SNCF a complètement été déboutée de son atteinte à l'image concernant l'arrêt de 20mn en Gare de Moirans. Pour info, elle demandait 2000Euros de dommages et intérêts à ce titre.
- Je dois débourser, au titre de remboursement des frais de justice, 500Euros à la SNCF. Pour info, la SNCF demandait 1000Euros à ce titre.

Un pourvoi en Cassation a été initié.

Je ne ferai pas plus de commentaires sur le dossier en cours, car ce blog est lu et est même très lu par les avocats de la SNCF, qui, n'ayant rien à se mettre sous la dent sur le fond de l'affaire, traquent le moindre de mes dérapages sur ce blog ;)

Donc, pour le moment, je me tais... Mais n'ayez crainte : ce n'est pas parce que je ne parle plus de cette affaire sur ce blog, que je n'en parlerai plus jamais ;)

Il y a énormément de choses à dire et je les dirai en temps et en heure : d'ici là... patience ;)

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De la pub




9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 07:00
Décidemment, c'est un sacré problème que le statut de Président de la République en regard de la Justice. Cela devient encore plus compliqué quand on a un Président qui veut agir et gesticuler à tout va.

Son action en justice a été d'ores et déjà illégale : lors de son divorce et de ses multiples constitutions de partie civile, la Loi a déjà été grandement écornée. Où cela s'arrêtera-t-il ?

En tous cas j'adore le "Article préliminaire du code de procédure pénale " La procédure pénale doit être équitable et contradictoire et préserver l'équilibre des droits des parties. Elle doit garantir la séparation des autorités chargées de l'action publique et des autorités de jugement "." ! Quand on voit comment le siège et le parquet son cul et chemise lors des procès en correctionnelle, on se rend bien compte que la justice est baffouée tous les jours dans nos tribunaux !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 11 Juillet 2009

***********

Le justiciable Sarkozy, casse-tête pour les magistrats
A deux mois du procès Clearstream, un jugement soulève la question du statut du chef de l'Etat comme plaignant

C'est la scoumoune ! ", avait soupiré à l'audience le prévenu Ama M'Bodji lorsque la présidente du tribunal de Nanterre, Isabelle Prévost-Desprez, lui avait rappelé que, parmi les victimes de l'escroquerie aux comptes bancaires qui lui était reprochée, figurait un certain... Nicolas Sarkozy pour un montant de 176 euros.

    Le principe d'égalité des parties dans les textes

Article préliminaire du code de procédure pénale " La procédure pénale doit être équitable et contradictoire et préserver l'équilibre des droits des parties. Elle doit garantir la séparation des autorités chargées de l'action publique et des autorités de jugement ".

Article 6 de la convention européenne des droits de l'homme (CEDH) " Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial ".
[-] fermer

" Le seul sur lequel il ne fallait pas que ça tombe. Pas de chance ! ", avait ironisé la présidente. Mercredi 8 juillet, Ama M'Bodji a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis. Mais le sort réservé aux sept prévenus qui comparaissaient dans cette affaire a suscité moins d'émotion que deux petites phrases figurant dans les attendus du jugement qui touchent de très près au statut juridique de ce justiciable pas comme les autres qu'est le président de la République.

Pendant les débats, les avocats de la défense avaient ironisé sur le soin particulier et la célérité apportés à l'instruction de ce dossier. L'un d'entre eux, Me Pierre Degoul, avait déposé des conclusions de nullité de la procédure en relevant que l'ordonnance du juge d'instruction qui renvoyait les prévenus devant le tribunal était le " copié-collé " du réquisitoire du parquet, signé de Philippe Courroye, dont les liens d'amitié avec le président de la République sont connus.

Me Degoul avait surtout soulevé la question de l'irrecevabilité de la constitution de partie civile de M. Sarkozy. Il avait fait ainsi observer que l'immunité pénale accordée au chef de l'Etat par l'article 67 de la Constitution pendant la durée de son mandat et le rôle particulier qu'il exerce au sein du Conseil supérieur de la magistrature étaient incompatibles avec le principe de l'équilibre des droits des parties. L'article 67 dispose en effet que le président de la République " ne peut, durant son mandat (...) faire l'objet d'une action, d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite ".

Cette question avait suscité un vif intérêt de la présidente du tribunal et chacune des parties avait été appelée à se prononcer sur ce point. Le parquet, comme l'avocat de M. Sarkozy, Me Thierry Herzog, avaient alors indiqué qu'" aucun texte, de quelque nature que ce soit, n'interdit au chef de l'Etat d'introduire une action en justice ". Ils avaient rappelé que M. Sarkozy avait déjà été reçu en qualité de partie civile dans deux affaires et avait obtenu la condamnation du demandeur.

Dans son jugement, le tribunal de Nanterre donne acte de la recevabilité de la constitution de partie civile de M. Sarkozy. Les juges décident en revanche de surseoir à statuer jusqu'à l'expiration du délai d'un mois après la fin du mandat présidentiel sur les demandes de réparation - un euro symbolique au titre de son préjudice moral ainsi que 1 500 euros pour frais de défense - présentées par le chef de l'Etat.

A l'appui de leur décision, les juges de Nanterre reprennent une partie de l'argumentation de la défense des prévenus en faisant valoir que le statut particulier du président de la République soulève une difficulté quant à l'application du principe fondamental de l'égalité des armes tel qu'il est consacré par l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).

Ils soulignent également le rôle prééminent du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature, même si la réforme constitutionnelle lui en a retiré la présidence. Le tribunal de Nanterre observe en conséquence dans son jugement : " Ainsi le lien entre le président de la République et les magistrats peut laisser croire aux justiciables qu'ils ne bénéficieraient pas d'un tribunal indépendant et impartial ".

Cette innovation juridique en apparence anodine prend un relief singulier à quelques mois de l'ouverture du procès Clearstream, dans lequel Nicolas Sarkozy, entre autres personnalités, est partie civile contre son rival politique Dominique de Villepin, poursuivi pour complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol. Elle ne manquera pas d'être examinée de très près par les avocats de l'ancien premier ministre.

Le parquet comme Me Herzog ont aussitôt fait appel de ce jugement, tant au pénal qu'au civil. " C'est une décision extravagante ! Si l'on suit le raisonnement du tribunal de Nanterre, Nicolas Sarkozy serait le seul citoyen en France à ne pas pouvoir demander la réparation de son préjudice pour un dommage qui lui a été causé ! ", observe Me Herzog.

Pour sa part, Me Degoul se réjouit de la brèche juridique ainsi ouverte par le tribunal de Nanterre. " M. Sarkozy peut donner tous les coups qu'il veut dans une enceinte judiciaire, mais ses adversaires ne peuvent lui en rendre aucun ! ", souligne-t-il, en évoquant la décision rendue par le tribunal de grande instance de Paris, mercredi 8 juillet, dans l'affaire qui oppose Yvan Colonna à Nicolas Sarkozy, le premier reprochant au second d'avoir porté atteinte à la présomption d'innocence, en le présentant comme l'assassin du préfet Erignac avant qu'il ne soit jugé et condamné. Les juges de Paris ont en effet prononcé un sursis à statuer jusqu'à l'expiration du mandat présidentiel de M. Sarkozy.

Répondant aux mêmes arguments de rupture du principe de l'égalité des armes, soulevés par les avocats d'Yvan Colonna, ils ont estimé que " c'est vainement que M. Colonna prétend que cette inégalité de traitement, parce qu'elle permet au président de la République d'agir en justice dans le même temps qu'elle interdit toute action dirigée contre lui, serait de nature à faire obstacle à la demande de sursis à statuer qu'impose l'article 67 de la Constitution ".

L'appel du jugement de Nanterre devrait intervenir très rapidement même si les vacances judiciaires tombent mal à propos. Tant du côté du parquet que de M. Sarkozy, on manifeste une grande impatience à ce que les juges d'appel de Versailles prennent ce dossier avant le 21 septembre, date de l'ouverture du procès Clearstream.

Pascale Robert-Diard
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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 07:00
Cette année, on a assisté à un changement de comportement complet de Lance Armstrong sur le Tour de France. Ce changement d'attitude complet a bien sûr ses raisons. Avant, il était renfermé sur lui-même, hautain et dédaigneux envers les cyclistes qui ne suivaient pas sa ligne de conduite, et envers les journalistes soupçonneux.

Cette année, changement de cap : il a l'air de ne pas se soucier de ses détracteurs et est disponible et jovial. Bien entendu, Lance joue un rôle. Il sait que le public Français n'aime pas les gens qui se la pètent et a donc changer sa communication en conséquence.

Car de communication, il a besoin : il faut qu'il vende ses bracelets à la con et ils ne peuvent pas se vendre si le vendeur est digne des agents commerciaux de la SNCF ! Bref, il faut faire le vendeur parfait pour pouvoir vendre ses breloques... et ça marche ! On ne compte plus les journalistes (ou assimilés comme tels car on ne peut pas décemment appeler les animateurs de France 2, des journalistes) qui arborent fièrement le bracelet 'LiveStrong', structure qu'a fondé Armstrong chargée, officiellement, de lutter contre le cancer.

Sauf que 'LiveStrong' est une structure pour le moins opaque, qui ne publie pas ses comptes et ses actions. Alors, à quoi sert-elle ? Et bien, moi, j'ai ma petite idée sur la question...

D'abord les faits :

- Armstrong s'est dopé, et beaucoup dopé. Quand il a eu son cancer des testicules, il a dit devant les médecins qui s'occupaient de son cas, qu'il avait pris des produits. En 1999, il était chargé sur le Tour, les labos Français ont les preuves irréfutables de ce fait par la trouvaille de traces d'EPO dans ses urines.

- Armstrong a toujours nié les preuves de son dopage, sans qu'il n'ait apporté la moindre contre-preuve susceptible qu'on le croit. C'est donc qu'il assume pleinement ses actes de tricheries.

- Un vainqueur du Tour de France a une espérance de vie de 62 ans alors que son contemporain a une espérance de vie de près de 20 ans de plus. Au début du XXe siècle, ses deux espérances étaient inversées. Seul le dopage permet d'expliquer un tel renversement de situation.

- 'LiveStrong' est une structure opaque qui ne publie pas ses comptes.

Les suppositions de ma part :

- Lance Armstrong sait qu'il a un capital génétique et physiologique qui peut le faire rechuter dans le cancer. Il se sait menacé et condamné. Il faut qu'il trouve le moyen de se soigner le jour où il rechutera. Les traitements qu'il aura à prendre seront très couteux et très lourds. Il lui faudra un budget conséquent pour se faire.

- Et si 'LiveStrong' était la structure idoine lui permettant, personnellement, de faire face à la maladie le jour où elle repointra le bout de son nez ?

Ces suppositions sont 100% personnelles et je peux me tromper. Mais, il faut avouer que les pièces du Puzzle s'emboitent plutôt bien entre elles ;)

Un article du site internet 'linternaute.fr' daté du 13 Juillet 2009

***********

Armstrong musèle le peloton
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Dans le peloton, il y a toujours un, voire plusieurs chefs, qui dictent leur attitude aux autres coureurs. Une sorte de gendarme mais aussi de tricherie.

En 1985, Bernard Hinault rappelle à l'ordre Joël Pelier, un jeune cycliste français, qui attaque précocement dans une étape de montagne, alors que le peloton s'était mis d'accord pour un début de course plus calme : "C'était pour lui rendre service", explique-t-il, "car il disperse ses efforts inutilement et va au suicide".
Armstrong règle ses comptes
lance armstrong s'est montré parfois tyrannique sur le tour.
 
   
Lance Armstrong s'est montré parfois tyrannique sur le Tour. ©  Boris Jacopin
   
 

L'exemple le plus flagrant de "tyrannie" est à mettre au crédit de Lance Armstrong. L'Américain s'est illustré à plusieurs reprises en "punissant" des coureurs qu'il n'apprécie pas et qui tentaient leur chance dans une échappée.

 

 Première victime : Jean-Cyril Robin, coéquipier d'Armstrong à l'US Postal. Le Français avait osé dire que le leader américain était égoïste et dur avec les membres de son équipe. Dès le début du Tour 1998, Lance va le voir, l'humilie, l'insulte. Robin n'aura plus le droit de quitter le cœur du peloton. Dès qu'il tente une échappée, Armstrong "fait rouler" comme on dit pour que le Français soit rattrapé...

 

 Deuxième victime : Christophe Bassons, lors de l'étape du 14 juillet dans le Tour 1999. Le cycliste français, ancien membre de l'équipe Festina, est connu pour être le "Monsieur Propre" du peloton puisque lui a toujours refusé de se doper et le clame haut et fort. Entre Sestrières et l'Alpe d'Huez, il décide d'attaquer. Armstrong se met alors à sa hauteur et lui demande :
"- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'attaque, répond Bassons, je fais la course.
- Tu sais, ce que tu dis aux journalistes [sur le dopage, ndlr], ce n'est pas bon pour le cyclisme.
- Je dis simplement ce que je pense. Je dis qu'il y a du dopage.
- Si tu es là pour faire ça, il vaut mieux que tu rentres chez toi et que tu trouves un autre travail.
- Je ne partirai pas tant que je n'aurai rien changé ; si j'ai des choses à dire, je les dirai.
- Alors, fuck you".
Deux jours plus tard, Christophe Bassons abandonne le Tour de France sous la pression du peloton. Même certains membres de son équipe ou certains Français le lynchent en coulisses et dans la presse...

 

 Troisième victime : Filippo Simeoni. Dans ce cas, Lance Armstrong règle un compte purement personnel. En 2002, le coureur italien avait accepté de témoigner devant le tribunal de Bologne contre le docteur Michele Ferrari et de révéler les pratiques dopantes du sulfureux médecin qui l'a suivi durant plusieurs mois.
Or, Ferrari travaille également avec Armstrong, devenu un ami. L'Américain traite Simeoni de "menteur", qui, du coup, porte plainte contre Armstrong pour diffamation.
Résultat des courses : le 23 juillet 2003, lors de la 18e étape, Lance Armstrong s'érige en souverain absolu en interdisant à l'Italien Filippo Simeoni de s'illustrer. Il contre la tentative d'échappée de Simeoni, pourtant nullement menaçant au général. Un épisode rocambolesque et grotesque. "Ce n'est pas normal qu'un grand champion comme Lance Armstrong ne laisse pas d'espace à des petits coureurs comme moi, dans une course aussi importante que le Tour de France, réagira Simeoni. J'ai fait un gros effort pour rentrer sur l'échappée. Quand je suis revenu, les autres ont été surpris par la présence d'Armstrong. Je respecte mes collègues et j'ai préféré me relever [et laisser les autres s'échapper seuls devant]. Il a montré le genre de type qu'il était."
Le maillot jaune répliquera : "J'ai protégé l'intérêt du peloton et beaucoup m'ont remercié".
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 07:00
Putain, ça fait quand même chier que ça soit les meilleurs qui dégagent en premier, qui plus est sous l'emprise massive de stupéfiants !

Shannon Hoon est mort en 1995 des suites d'une overdose. Il était le leader du groupe 'Blind Melon' dont le titre phare fut 'No Rain'.

Pour les incultes et les nostalgiques, ça se passe sur ce lien :

http://www.youtube.com/watch?v=qmVn6b7DdpA

Quant à Cobain, il était le leader des Nirvana et est mort en 1994 dans des circonstances très scabreuses...

http://www.youtube.com/watch?v=dXO3OMGKPpw

Des enculés ? Ouais et plutôt deux fois qu'une ! Quand on a le talent qu'ils ont eu, on a le devoir et l'obligation de prendre un minimum soin de sa santé pour ne pas risquer de priver le monde de ce talent incommensurable qui est le leur !

Au lieu de ça, ils n'en ont fait qu'à leur tête et sont partis beaucoup trop tôt privant le monde de leur oeuvre qui restera inachevée à jamais !

Reposez en paix, enculés !
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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 07:00
Je ne peux être que d'accord avec les dires du rapport Houillon... sauf que...

Sauf que, j'ai quand même l'impression que l'on a éludé les difficultés : attention au fait de pouvoir continuer à faire venir des entreprises en France avec ce statut ! La France est en concurrence internationale en matière de rétributions des dirigeants ! On ne peut pas faire n'importe quoi sans prendre un minimum de précautions !

De ces précautions, on ne dit mot dans cet article. Ce manque est une faute ! De la part de M. Houillon, et de la part de la journaliste, dont ces éléments devaient l'alerter sitôt l'idée de rédaction de cet article !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 juillet 2009

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Le rapport Houillon défend une loi cadre sur les rémunérations des dirigeants
Parmi les seize propositions du député UMP figurent la suppression des retraites chapeaux et la limitation à trois des mandats sociaux

Le Medef n'a pas convaincu les députés des bienfaits de l'autorégulation concernant la rémunération des dirigeants. Après sept mois d'auditions sur ce sujet épineux, la mission d'information de la commission des lois de l'Assemblée a conclu à la nécessité d'une loi cadre, ce que la présidente de l'organisation patronale, Laurence Parisot, a aussitôt regretté.

Philippe Houillon (UMP, Val-d'Oise), rapporteur de la mission sur les nouvelles régulations économiques, devait en présenter, mardi 7 juillet, les seize propositions, qui ont été rédigées par dix parlementaires de droite et de gauche. De la transformation du comité des sages constitué au printemps par le patronat en un observatoire des rémunérations, à l'interdiction du cumul d'un contrat de travail et d'un mandat social ou l'encadrement des stock-options, nombre d'entre elles sont de nature à tendre les relations des députés avec le monde patronal.

Dans un état des lieux sans appel, le rapport Houillon souligne d'abord la persistance d'" abus inadmissibles ". La décennie écoulée a été, aux yeux des députés, celle d'un fossé accru entre la revalorisation des rémunérations des mandataires sociaux et celles des salaires. " Depuis le début des années 2000, il ne s'est jamais passé plus de trois ans en France sans qu'un scandale sur la rémunération ou les indemnités de départ d'un dirigeant de grande entreprise cotée éclate ", rappelle le rapport. " Même sur un plan strictement économique, il est permis de douter que les niveaux atteints par les rémunérations de la majorité des mandataires sociaux des sociétés du CAC 40 présente aujourd'hui une corrélation étroite avec les résultats de leur gestion, alors qu'il en va tout autrement du commun des chefs d'entreprise français, notamment ceux à la tête des TPE et des PME ", ajoute-t-il.

" INTÉRÊT GÉNÉRAL "

Faisant état de tentatives de moralisation " au succès relatif ", les députés observent que ni la régulation par la loi ni l'autorégulation par des normes informelles " n'ont véritablement empêché les dérives ". Forts de ce constat, ils proposent d'encadrer davantage la rémunération des dirigeants et d'inscrire dans la loi qu'elle " doit correspondre à l'intérêt général de l'entreprise ". Cela supposerait, selon eux, qu'elle tienne compte de la moyenne des rémunérations des responsables d'entreprise du même secteur, des performances économiques réalisées ainsi que du traitement social des salariés.

Le comité des sages présidé par Claude Bébéar devrait être transformé en un observatoire des rémunérations des dirigeants mandataires sociaux. Sa composition serait élargie, et les modalités de sa saisine ou de son autosaisine, aujourd'hui fort limitées, seraient étendues notamment dans le cas d'entreprises procédant à une réduction d'effectifs de plus de 1 000 emplois. Le nombre de mandats sociaux détenu par un même dirigeant serait réduit de 5 à 3 et les jetons de présence limités. Les comités de rémunérations deviendraient obligatoires dans les sociétés cotées (73 % seulement en ont un).

Le rapport Houillon suggère de calculer le prix d'attribution des stock-options sur la moyenne des cours de Bourse sur environ six mois et de mettre fin à la décote de 20 %. Il propose de plafonner à 1 million d'euros les rémunérations et avantages consentis aux mandataires sociaux restant déductibles de l'impôt sur les sociétés.

Claire Guélaud
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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 07:00
Et bien voilà, je l'ai ma cause d'alcoolisme au sein de la Cour de Cass' : c'est tout simplement car elle sert de voie de garage à des gens médiocres !

J'ai déjà parlé à maintes reprises de mes désidératas en matière de Ministère Public (indépendance du parquet, formation différente entre parquet et siège, disparition du statut de magistrat pour le Procureur), je ne reviendrai donc pas dessus.

Juste que le Procureur viré a tort : il n'est pas magistrat car la CEDH a dit et affirmé qu'un Procureur n'en était pas un !
Bon d'accord, la France a fait appel de cette décision, mais quand même !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 juillet 2009

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La question cruciale du statut des magistrats du parquet

ECLAIRAGE

L'ÉVICTION de Marc Robert de son poste de procureur général de Riom pourrait n'être qu'un aléa de la vie des serviteurs de la République, nommés par le prince et révoqué par lui. Il prend pourtant un tout autre sens au moment où Nicolas Sarkozy a lancé une nouvelle réforme de la procédure pénale qui prévoit d'accroître encore les pouvoirs du parquet, alors que pèse comme une épée de Damoclès la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a considéré dans un arrêt, frappé d'appel, que le procureur français n'est pas " une autorité judiciaire ", en raison de ses liens de subordination avec le pouvoir politique.

Le principal signe de la dépendance du procureur vient de son mode de nomination. Les procureurs généraux sont nommés par le président de la République, en conseil des ministres, comme les préfets. La révision constitutionnelle de juillet 2008 va permettre au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de donner un avis sur cette nomination, sans que le gouvernement soit tenu de le suivre, comme cela se passe aujourd'hui pour le reste des magistrats du parquet, procureurs et substituts.

La carrière des procureurs dépend du pouvoir, qui peut les écarter en les nommant au " cimetière des éléphants " du parquet de la Cour de cassation. Cela s'est produit lorsque le précédent procureur de Nanterre a été prié d'être candidat à la Cour de cassation pour laisser la place à Philippe Courroye, nommé contre l'avis du CSM.

Dans le Nouvel Observateur du jeudi 2 juillet, M. Sarkozy explique qu'il est prêt à " discuter de l'indépendance du parquet ", en affirmant : " Dans le cadre de son activité d'enquête, le parquet doit être totalement libre. "

La nouvelle garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie, tout en refusant de se considérer comme la " chef des procureurs ", à la différence de Rachida Dati, lui emboîte le pas en parlant d'" autonomie de l'enquête ". Mais elle ne prévoit pas " de changement du statut des magistrats du parquet ". Devant la Cour de cassation, M. Sarkozy avait parlé d'" autonomie, tempérée par la règle hiérarchique qui est l'honneur des magistrats du parquet ".

De quelle autonomie pourra disposer un magistrat dans des affaires sensibles, quand il est tenu d'en référer à une hiérarchie, qui sait que son sort peut être suspendu au fil de ce type d'enquête ? Le successeur de Marc Robert a déjà été nommé. Il s'agit du procureur de Lille, Philippe Lemaire, magistrat de bonne réputation et... membre du comité Léger qui a proposé la suppression du juge d'instruction.

A.S.

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Le procureur général de Riom dénonce sa mutation " arbitraire "
Marc Robert était le dernier magistrat à avoir été nommé par la gauche à la tête d'une cour d'appel

ENTRETIEN

Le procureur général de la cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme), Marc Robert, devait déposer, mardi 7 juillet, un recours au fond et en référé-suspension devant le Conseil d'Etat, contre sa mutation d'office comme avocat général à la Cour de cassation. La chancellerie a évoqué le fait qu'il était en fonctions depuis neuf ans. Dans la magistrature, on dénonce une décision politique.

Pourquoi un recours contre votre nomination ?

Si j'ai refusé cette mutation, c'est qu'il s'agissait de m'évincer de mon poste actuel sous des prétextes fallacieux. C'est inacceptable pour des raisons de principe. La mutation dont je fais l'objet n'est aucunement fondée, donc arbitraire, et le décret de nomination me concernant est irrégulier, car la ministre de la justice a retiré de l'ordre du jour du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le projet me concernant, après m'en avoir avisé deux jours avant. Le CSM n'a pas pu valablement statuer. L'exécutif a déjà beaucoup de pouvoirs s'agissant de la nomination comme de la carrière des magistrats du ministère public. Encore faut-il qu'il respecte les règles constitutionnelles qui garantissent l'indépendance de l'autorité judiciaire.

Je suis dans la curieuse situation d'un magistrat dont les compétences ne sont aucunement remises en cause, mais que l'on cherche à évincer sous des motifs apparents de pure gestion. L'intérêt du service ne commande pas d'affecter au parquet général de la Cour de cassation, déjà en surnombre, un magistrat supplémentaire.



Un procureur général est-il propriétaire de sa fonction et de son titre ?

Ne faisons pas semblant d'oublier que le pouvoir exécutif a la haute main sur les nominations des procureurs généraux. Si je suis en poste à Riom depuis neuf ans, c'est que l'on refuse depuis des années de me nommer dans un autre poste équivalent, alors même qu'en deux ans, 60 % des postes ont changé de titulaire.



On vous reproche vos réserves sur la réforme de la carte judiciaire et la suppression du juge d'instruction. Vous étiez le dernier procureur général nommé par la gauche. Votre mutation est-elle un acte politique ?

Je m'étais effectivement prononcé contre la suppression du tribunal de Moulins (Allier), quand on a sollicité mon avis. En ce qui concerne le juge d'instruction, j'estime qu'il faut y réfléchir à deux fois avant de supprimer un juge indépendant et accroître encore un peu plus les pouvoirs d'un ministère public dont les garanties statutaires sont manifestement insuffisantes. A deux reprises en vingt-cinq ans, le Parlement a voté, quasiment à l'unanimité, le maintien de l'instruction et la création de la collégialité, et cette réforme est en cours d'application.

On ne saurait attendre d'un magistrat, fût-il procureur général, qu'il se comporte comme un partisan, voire comme un courtisan, et c'est un principe que j'ai toujours appliqué quelle que soit la majorité. Cela ne rendrait service ni à l'image de la justice ni à celle du pouvoir politique qu'il en soit autrement.



Votre mutation montre-elle que le pouvoir exécutif ne peut se résoudre à l'indépendance du parquet ?

Je ne suis pas favorable à l'indépendance totale du ministère public, car le gouvernement doit, par la voix du ministre de la justice, pouvoir conduire une politique en matière pénale comme dans les autres domaines : il y va de l'intérêt général. Mais cet intérêt général, dont la défense est la raison d'être du procureur dans le procès car il y représente la société, ne se résume pas au seul pouvoir exécutif.

Dans une démocratie, il résulte d'abord de la loi, cette loi dont il m'appartient de veiller à l'application dans mon ressort. Au fond, qu'est-ce que nos concitoyens nous demandent ? D'être compétents, humains et totalement impartiaux dans nos décisions. Cette impartialité est d'autant plus indispensable aujourd'hui que le parquet décide de 60 % des réponses pénales à la délinquance, et qu'il doit assurer, aux côtés des juges, sa mission de gardien des libertés individuelles.

Les pouvoirs du parquet se sont considérablement renforcés, parce que nous sommes d'abord et avant tout des magistrats. Mais il faudra en tirer les conséquences institutionnelles. Continuer à faire dépendre du seul pouvoir exécutif la nomination et la carrière des magistrats du ministère public apparaît réducteur par rapport à nos différentes missions. Cela n'aide pas non plus à propager dans l'opinion publique cette image d'impartialité.

Plusieurs institutions européennes nous incitent à parvenir à un meilleur équilibre institutionnel entre le pouvoir exécutif et l'autorité judiciaire, en dissociant l'autorité compétente pour la nomination des magistrats du ministère public, procureurs généraux compris, et celle, légitime, qui lui donne des instructions. Revenons à Montesquieu, il est grand temps. Alignons les statuts des juges et des parquetiers. Nous redonnerons ainsi l'envie aux jeunes magistrats de rejoindre le ministère public et à ce dernier la sérénité dont il a besoin. Notre efficacité dans la lutte contre la délinquance n'y perdra rien.

Propos recueillis par Alain Salles
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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 07:00
Voici le petit parcours d'un petit qui a voulu se la péter... Cet énergumène a décrédibilisé tous ceux qu'il a prétendu incarner !

Honteux !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 juillet 2009

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Contre-enquête sur un affabulateur
Le Sénégalais Omar Ba raconte dans deux livres largement promus dans les médi

Depuis un an, Omar Ba est un clandestin très visible. Le Sénégalais écume les plateaux de télévision et les radios, publie tribunes et entretiens, multiplie les conférences. Abord avenant, visage éminemment sympathique, discours convaincu et convaincant, il raconte au bord des larmes son odyssée de Dakar à Paris, via les Canaries, Lampedusa, Ceuta et Melilla. Entre 2000 et 2002, affirme-t-il, il a ainsi frappé à toutes les portes dérobées de l'Europe, traversé les mers et les déserts. Un périple poignant, jonché des cadavres de ses frères d'infortune.

Aujourd'hui nanti d'un titre de séjour, le jeune homme a fait paraître Je suis venu, j'ai vu, je n'y crois plus (Ed. Max-Milo, 256 p., 18 ¤). Un chant d'amour déçu sur l'Europe, ce continent magnifié en eldorado par l'Afrique. L'auteur adresse une supplique aux candidats à l'exil : " Ne venez pas ! " Sous la plume d'un homme qui a bravé la mort pour atteindre ce paradis rêvé, le message n'en a que plus de force.

Las ! Cette épopée est largement inventée. Omar Ba a décrit son parcours dans un précédent livre : Soif d'Europe. Témoignage d'un clandestin (Editions du Cygne, 2008). Un récit à la première personne, truffé d'incohérences et d'anachronismes. Les descriptions des lieux, les noms des rues, les situations, en Libye, sur l'île italienne de Lampedusa, autour de l'enclave espagnole de Melilla, à Madrid, aux Canaries ou à Paris ne collent pas. Certains centres de rétention administrative n'existaient même pas au moment où il est censé les avoir fréquentés. La présentation des procédures espagnoles ou italiennes est fausse.

Omar Ba assure être arrivé en France à l'automne 2002, puis avoir été expulsé en novembre. Il aurait dormi dans les rues de Paris, le 1er novembre, fouillant les poubelles recouvertes de neige : il faisait 10 degrés cette nuit-là dans la capitale. La description de son expulsion est également truffée d'invraisemblances procédurales : le ministère de l'immigration et le service juridique de la Cimade, l'association qui défend les sans-papiers, arrivent à cette même conclusion. Son avocat, un certain Patrice Clément, est inconnu au barreau. Le tribunal de Bobigny, où est censé avoir été jugé le clandestin, n'a gardé nulle trace de son passage.

Plus probant encore, un compatriote d'Omar Ba, Abdoul Aziz Sow, a expliqué au Monde que l'auteur était étudiant en sociologie à l'université Gaston-Berger, à Saint-Louis du Sénégal, durant la période supposée de son voyage. Photo d'époque à l'appui, cet assistant en droit, qui vit toujours à Saint-Louis, assure qu'ils occupaient des chambres mitoyennes sur le campus. " Il est libre d'écrire ce qu'il veut, de faire gober des histoires aux Toubabs - Blancs - , mais il n'a pas le droit de raconter des choses qu'il n'a pas vécues ", estime l'ami déçu.

Rencontré longuement à trois reprises par Le Monde, mis en face de ces contradictions, Omar Ba a longtemps hurlé à la cabale. " Ce que je dis, je l'ai vu et je l'ai vécu ", maintenait-il. Acculé, il est finalement revenu sur son histoire, au moins partiellement. Non, il n'a jamais été en Libye ni sur l'île italienne de Lampedusa. Non, il n'a jamais dormi dans les rues de Paris, n'a jamais été arrêté ni expulsé. Oui, il était bien étudiant à l'université Gaston-Berger de Saint-Louis, de 2001 à 2003. Oui, il est bien arrivé en France en 2003 avec un banal visa d'étudiant et a suivi pendant deux ans des cours de sociologie à l'université de Saint-Etienne. En 2005, il est ensuite venu à Paris afin de s'inscrire à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), section sociologie des médias.

Mais le récit reste en partie vrai, persiste l'intéressé. Il se serait, en fait, déroulé durant huit mois et non trois ans, entre avril et décembre 2006. L'auteur aurait antidaté les faits pour éviter d'éventuelles poursuites des services de l'immigration. A la fin de 2005, ne parvenant pas à faire renouveler son titre de séjour en France et donc à s'inscrire à l'EHESS, le Sénégalais serait retourné à Dakar pour obtenir un nouveau visa. Il se serait retrouvé coincé sur place et aurait donc pris des chemins clandestins pour revenir en Europe.

Mais même ainsi remanié, son périple comporte toujours des incohérences. A l'aller, il aurait convoyé une voiture, embarqué à Marseille et débarqué au Maroc. Cette liaison maritime n'existe pas, assure-t-on au Port autonome de Marseille. Au retour, les conditions de la traversée jusqu'aux îles Canaries, telles que présentées, diffèrent notablement des témoignages des clandestins que Le Monde avait pu recueillir sur place, en 2006 justement. Mêmes erreurs dans la description de l'assaut de Melilla : les protections décrites ne correspondent pas aux nouvelles défenses installées autour de l'enclave en 2006.

Le dossier d'Omar Ba à l'EHESS contredit sa nouvelle histoire. L'étudiant était bien inscrit en 2005, avec des papiers parfaitement en règle. Il s'y est surtout fait remarquer par ses absences, conduisant sa directrice d'études à interrompre la collaboration. A l'automne 2006, alors qu'il était censé crapahuter comme clandestin loin de la France, il faisait le siège de l'EHESS, à Paris, pour obtenir sa réinscription. Il a alors fourni de fausses attestations et l'école l'a radié. Une restauratrice francilienne, qui a employé l'étudiant comme extra, assure également que son employé avait des papiers en bonne et due forme à cette époque.

L'homme a déjà un lourd passif. Le parquet d'Evry recense huit dossiers au nom d'Omar Ba, " né en 1982, à Thiès (Sénégal) ", les date et lieu de naissance officiels du personnage. Le parquet de Créteil a également son nom dans ses fichiers, pour une affaire de faux et usage de faux en écriture privée qui attend d'être jugée. Interrogé à ce sujet, Omar Ba assure n'avoir " aucun commentaire à faire ".

L'éditeur Max Milo se dit " surpris et troublé " par ces faits. " Nous restons cependant solidaires de la cause et de l'analyse qu'Omar Ba défend dans son essai, parce qu'il n'y a pas de doute possible sur la tragédie de l'immigration clandestine, poursuit l'éditeur. Son histoire personnelle est un canevas complexe, comme celle de beaucoup d'immigrés venus d'Afrique portés par l'espoir violent d'atteindre l'eldorado. Ils vivent dans la peur et sont probablement obligés de mentir pour survivre en Europe. "

Modeste maison animée par des hommes de bonne volonté, les Editions du Cygne, qui ont publié Soif d'Europe, avouent leur embarras. Youssef Jebri, le directeur de collection qui a aidé Omar Ba, affirme qu'il n'avait pas les moyens de vérifier l'exactitude des descriptions. " S'il a menti, explique-t-il, cela fera du mal à la cause des clandestins qu'il prétend défendre. "

Benoît Hopquin

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Un " imposteur " repéré par la diaspora sénégalaise

TANDIS QU'IL COURAIT les émissions françaises sans contradicteur, la polémique sur la crédibilité des écrits d'Omar Ba a enflé dès 2008 dans la diaspora sénégalaise. Un compatriote, Bathie Ngoye Thiam, artiste installé aux Pays-Bas, s'était rué sur le livre Soif d'Europe. Témoignage d'un clandestin, impressionné par la prestation de son auteur dans l'émission " Sept à huit ", sur TF1. Il était ressorti outré de sa lecture, avait alors dénoncé " une imposture " dans un long article publié au Sénégal. " Il s'est servi du malheur de ses frères pour gagner de l'argent facile ", tempête le critique.

Bathie Ngoye Thiam démontait, avec un soin d'entomologiste, le récit et relevait par dizaines des erreurs flagrantes. Il s'offusquait également du portrait qui était fait en filigrane d'une Afrique où les clandestins n'étaient que des proies pour leurs compatriotes, " des gens qui n'ont aucune solidarité entre eux, rien que bestialité, barbarie et saloperie humaine ". " Certains Blancs ayant des préjugés sur nous, nous prenant pour des êtres immondes, comment laisser un des nôtres les y conforter ", s'est demandé Bathie Ngoye Thiam.

L'Association des anciens étudiants de l'université de Saint-Louis du Sénégal, dont plusieurs membres se souvenaient avoir croisé Omar Ba sur le campus, au moment où il était censé être en route vers l'Europe, a relayé le débat. Des Sénégalais de France ont également émis des doutes publics. " Il a su toucher les âmes sensibles des Européens mais tous les Sénégalais qui connaissent des clandestins ont été choqués par ce qu'il a écrit ", explique ainsi Alassane Ndiaye, un des détracteurs.

Le débat a enflé sur des sites de la communauté sénégalaise mais est longtemps resté confiné dans ce périmètre. " Le problème de fond, c'est qu'Omar Ba disait aux médias occidentaux ce qu'ils voulaient entendre ", accuse Bathie Ngoye Thiam.

B. H.
 
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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 07:00
Je vais peut être en choquer certains, mais, je dirais, en parlant de ce gars à la langue bien pendue : bien fait pour sa gueule ! Car il est peut être intelligent, mais il a un tout petit peu oublié que dans le dossier des collèges et lycées, il n'a pas droit à la parole !

Les seuls qui ont le droit de parler sont ses parents : eux financent les lycées et collèges par leurs impôts directs et indirects. Eux font partie intégrante de la démocratie. Les lycéens et collégiens n'en font pas partie. Ils en FERONT partie, mais plus tard. Seul le financeur a droit à la parole. Ils l'ouvriront donc le jour où ils paieront des impôts ou le jour où ils montreront qu'ils n'ont pas à en payer, pas avant !

Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 juillet 2009

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Les démêlés de Tristan, bon élève mais trop " bloqueur "

Les barricades ou les études. C'est le dilemme qui taraude Tristan Sadeghi, brillant lycéen en 1re générale à Maurice-Ravel (Paris). Meneur lors des manifestations contre la réforme du lycée, l'hiver dernier, il doit s'engager par écrit à ne plus participer au blocage de son lycée pour pouvoir s'y réinscrire. " Mi-juin, raconte-t-il, l'administration a refusé mon dossier, alors que j'avais mon passage en terminale économique et sociale. Mon père a été reçu, le proviseur lui a expliqué que je devais signer cet engagement pour être réinscrit. "

Avec une moyenne trimestrielle oscillant entre 14 et 15, un mandat d'élu au conseil d'administration de l'établissement et une grande aisance à l'oral, Tristan pourrait faire partie des élèves que l'on s'arrache... s'il était moins charismatique et militant. Non affilié aux associations lycéennes, il pratique pourtant le blocage d'établissement depuis le collège. Déjà en 2008, il avait fait l'objet - avec huit camarades - d'une mesure conservatoire et avait été exclu quatre jours pour avoir empêché le fonctionnement du lycée. " Cette année, les enseignants m'ont félicité de l'ambiance bon enfant qui régnait lors du mouvement ", s'insurge le jeune homme.

Une appréciation que ne partage pas le proviseur, Philippe Guittet, qui reproche à Tristan " une attitude contraire aux textes fixant les droits et devoirs des lycéens ". La lettre reçue par sa famille précise : " Votre fils a été l'un des principaux artisans des blocages qui ont perturbé le lycée. " Or Philippe Guittet, dont l'établissement a subi dix jours de blocage cette année, déplore ce type d'action et estime que " la question des modes d'expression des lycéens doit être débattue ". Ces blocages ont d'ailleurs été évoqués par les proviseurs lors de leur première rencontre avec le ministre Luc Chatel, le jour de son arrivée, le 24 juin.

Tristan n'est pas le seul Parisien sans lycée. Sur les 11 300 collégiens de la capitale qui passent en 2de, 572 ne savaient toujours pas, lundi 6 juillet, dans quel lycée ils seraient affectés. La colère gronde, surtout dans les familles des bons élèves qui n'ont trouvé place dans aucun des six lycéens qu'ils avaient demandés.

" EFFET SECONDAIRE "

Ils auraient été victimes d'" un effet secondaire " du logiciel Afflenet mis en place en 2008 par le rectorat pour gérer l'affectation des élèves. N'ayant pu obtenir de place dans le lycée qu'ils avaient placé en premier choix (souvent un établissement très prisé), ils ont perdu le bonus de points affecté à ce premier voeu. Pour les lycées suivants, ils se sont retrouvés en concurrence avec des élèves qui en avaient, eux, fait leur premier choix, et jouissaient du fameux bonus. Le rectorat estime qu'il s'agit d'un problème d'ajustement de l'ambition des familles au niveau scolaire des élèves. Il promet d'arranger la situation au mieux.

Quant au cas de Tristan Sadeghi, Philippe Guittet a répondu lundi au Monde que " les inscriptions s'arrêtaient le 2 septembre ".

Maryline Baumard et Benoît Floc'h
 
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31 août 2009 1 31 /08 /août /2009 07:00
Suite au décès de Michael Jackson, les hommages se succèdent. Certains très bien écrits, et d'autres d'une médiocrité absolue.

Voilà un hommage qui fait partie de la deuxième catégorie. Un hommage d'un type inconnu qui s'amuse à cracher sur une star incontestée. L'hommage d'un médiocre à un génie...

Un article du journal 'Le Monde' daté du 08 juillet 2009

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Michael Jackson s'appelle " demain "
Retour sur un artiste hors normes

Ne pas avoir d'âge. Commencer par être l'enfant sacré de sa famille puis, par l'opération du spectacle, être canonisé monstre sacré de celle des autres. Ne pas se remettre d'avoir eu pour jeunesse l'objet du désir des adultes et courir après elle, quand bien même ce serait à reculons (le " moonwalk ", un petit pas de danse, un grand pas pour l'inhumanité). Ne pas s'amouracher de sa copine de classe (de son copain de classe), mais voir dans les yeux des grands la faim de pureté qui a la souillure pour expression.

Ne pas jouer à la vie et ne pas s'ennuyer, c'est-à-dire ne pas apprendre à connaître. Grandir sans vieillir, mourir sans vivre. Chanter comme un castrat funkoïde, petit chanteur à la croix (et la bannière) de bois qui miaule dans l'espéranto des hit-parades. Lutter toute une adolescence contre la mue qui ferait choir du seul paradis en vogue dans un monde coupable, celui de l'innocence. Payer cher la moindre molécule de jouvence et le privilège d'être le chouchou des labos pharmaceutiques.

Trouver un père de substitution, un bon, un Quincy Jones par exemple, mais ne pas savoir assez pourquoi on l'aime lui pour parvenir un jour à " tuer " l'original défaillant autrement que par testament interposé. S'entourer d'avocats contre le cercle familial et tourner, tourner sur soi, comme Saturne en ses anneaux de pierres mortes.

Ne pas avoir de race. Incarner publicitairement et charitablement le mixage d'un génome sans frontières : United Colors of Téléthon à soi seul. Faire fleurir sur sa face floutée l'unique reflet sans âme de nos visages à tous. Changer de peau à coups de produits chimiques et fuir le soleil sous toutes ses formes, amour compris. Perdre sa couleur et revêtir des paillettes show-biz à la place : un gant, des chaussettes de strass.

Venger mélancoliquement les siens en se faisant adouber par un monde pour lequel on a biffé son nez, sa bouche et ce qu'il peut y avoir de sauvage dans le Hank Williams, dans le James Brown, dont on a tous quelque chose en nous. Prétendre sans comprendre qu'on se métamorphose " en artiste ", alors que Dorian Gray n'est pas Basil Halward et Faust pas Méphistophélès. S'introniser calife à la place du calife et Œdipe à la place de Laïos en épousant la fille du King (la sosie du rock se marie avec le sosie des Terriens), mais sous le régime de la séparation des biens. Ecrire " We are the world " en finissant par penser très sincèrement " I am the world ". Avoir la haine de soi au point de ne s'entourer que d'ennemis et de ne s'adresser qu'aux inconditionnels (ce sont les mêmes). Avoir la haine de soi au point de ne se supporter que " parfait ".

" JE DANSE DONC JE SUIS "

Ne pas avoir de sexe. Ni homme ni femme, le genre idéal. Considérer la testostérone comme une malédiction. Ne cesser de se prendre l'entrejambe sans jamais donner l'impression de saisir quoi que ce soit : comme tous les exhibitionnistes ne montrer que ce dont on manque. Commencer comme le petit frère de Judy Garland et Sammy Davis Junior pour finir en créature de chez Michou, mi-Greta Garbo mi-Howard Hugues. Inventer d'une gestuelle sidérante un " je danse donc je suis " " bobfossien ", et puis se parodier, d'hommage en anniversaire, avec des gimmicks glacés.

Faire des enfants (Dieu ou le diable sait comment) à la veille de chaque procès pour pédophilie, et s'arranger pour qu'aucune recherche en paternité ne réveille la sorcière du conte de fées. Ne trouver refuge que dans la perversion. Donner ses gamins masqués en pâture aux médias dolorophages : le masque hygiénique comme air de famille. Décliner la leçon d'Andy Warhol : cultiver son aura d'E.T., son immortalité light, en demeurant morbidement chaste. Chanter d'une voix de saint et puis d'une voix de synthèse. Malgré les mises en garde inconscientes (Thriller, Bad, Dangerous, titres des albums à la charnière de son pathos), ne jamais être pris au sérieux quant au mal dont on sent l'emprise gagner : une musique d'ambiance comme la bande originale d'un certain malaise dans la civilisation.

Ne pas avoir de vie. Sans domicile fixe du château de Peter Pan à une suite de Dubaï, passer du faux sentimental au faux et usage de faux. Synchrone mais jamais présent, se savoir retransmis à tous les coins du monde sans en éprouver la moindre vibration lumineuse. Etre immolé sur l'autel de la publicité (il brûle littéralement sur le tournage d'une publicité pour un soda), conditionné artistiquement par une multinationale (Sony lui impose ses innovations de studio pour enregistrer), et puis se convertir à l'islam en échange de l'asile fiscal dans le golfe Persique : l'argent aux commandes, du matériel au spirituel.

Etre ruiné juste parce qu'on se révèle n'être qu'un investissement ruineux pour tous ceux qui se paient sur la bête de scène. Considéré comme un capital, une hypothèque ou un placement à rentabilité risquée par toute la société, disparaître comme mille milliards de dollars, l'année de la crise.

Etre expatrié de ses sensations par une existence de confort absolu. Avoir une vie saine au point que la vie même devienne poison. Incarner la désincarnation du vivant techniquement généré. Acquérir un physique " photoshopé " dans l'oeil du cyclope médiatique.

Faire du kitsch ses racines et de la comédie musicale son Te Deum. Se vouer aux malades comme à ses frères de larmes et confire dans la sentimentaline, l'endroit de la terreur mondiale. Mourir d'une crise cardiaque sans que personne y croit : artificiel au point d'étonner d'avoir encore un coeur. La foule pleure son mort comme elle pleure sur son sort.

Mathieu Terence

Ecrivain,

dernier ouvrage paru " Les Filles de l'ombre " (Phébus, 2004)
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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 07:00
Arf, excellent cet article du site lequipe.fr du 1er Juillet ! On y confond Fillon et Fignon, qui, je le rappelle pour les plus jeunes, ne sont pas une seule et même personne ! ;)

Fillon est notre Premier Ministre adoré mis au placard par notre Schtroumpf national, et Fignon a gagné le Tour de France dans les années 1980 et qui se trouve avoir un cancer pour avoir ingéré des substances pas catholiques tout au long de sa carrière...

En tous cas, voici un extrait de cette interview très intéressante...



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Cyclisme
Fillon: «Tous responsables» du dopage
Laurent Fignon s'est longuement livré dans L'Equipe de ce mercredi.(EQ)
Laurent Fignon s'est longuement livré dans L'Equipe de ce mercredi.(EQ)

A trois jours du départ du Tour de France Laurent Fignon s'est longuement livré dans L'Equipe de ce mercredi, pour évoquer de multiples sujets, comme le dopage, dont il parle dans son autobiographie (Nous étions jeunes et insouciants, aux éditions Grasset), ou la rivalité Schleck-Contador dont il attend beaucoup.

En ce qui concerne ses révélations sur le dopage, le double vainqueur du Tour (1983-1984) explique qu'il a décidé d'en parler car il s'est «aperçu que, si le dopage a toujours existé, on est finalement tous responsables, chacun à son niveau, de ce qui est arrivé en 1998 avec Festina car tout était fait pour déculpabiliser les tricheurs. On se disait : 1. Tout le monde le fait et le produit n'est pas positif, alors pourquoi pas? 2. Ça ne change pas trop les résultats ni la hiérarchie en place. [...] J'ajoute aussi qu'on n'avait pas le sentiment de tricher.»

Celui qui commentera le Tour sur France 2 malgré son cancer, revient également que les pratiques dopantes ont changé à l'époque d'Indurain, quand l'EPO est apparu. «Mais on ne peut rien affirmer, explique-t-il au sujet du quintuple vainqueur espagnol de la grande boucle. Juste constater que son règne coïncide avec un grand bouleversement, ce qui parait très clair. Je le dis aussi pour Armstrong. Je ne sais pas ce qu'il a fait, mais je ne vois pas pourquoi il n'aurait pas fait comme les autres...»

Fignon voit un Tour 2009 «plus animé» que le précédent grâce à deux hommes : «Alberto Contador et Andy Schleck, deux super grimpeurs qui osent attaquer et prendre des risques. J'attends beaucoup de leur rivalité. Parce que si on attend une attaque de Menchov ou d'Evans, on va au devant d'une déception...»

Une interview à lire dans L'Equipe de ce mercredi 1er juillet.
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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 07:00
En tant que fan de 'Guitar Heroes' que je suis, je ne peut être que subjugué devant ce maître incontesté qu'est Steve Vai. D'autant plus, qu'il dispose d'un outil à la hauteur de son talent ;)



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