Et bien Guignol a donné une interview dans le journal 'Le Monde' le 17 juillet 2007 ! En fait, il s'appelle pas Guignol mais Didier le Reste (il reste quoi ?), et est secrétaire Général des Cheminots CGT. Ca veut dire quoi 'Secrétaire Général des Cheminots CGT' ? Ca veut dire qu'il est là pour défendre ses petits intérêts de fainéant et que tout le Reste (ah ! c'est ça !), il s'en tape !
Cet article est littéralement gangrené par la mauvaise foi. Des exemples ? Voici :
- "Le projet de loi ne répond ni à l'amélioration du service pour les usagers" : c'est cool de parler des usagers, mais nous, mon petit pote, on est des CLIENTS et pas des usagers !
- "La déclaration quarante-huit heures avant un conflit par le salarié de son intention de se mettre en grève constitue une remise en question fondamentale d'un droit individuel." : moi, je vois pas en quoi faire une déclaration 48h à l'avance bloque une action.
- "Le référendum à bulletin secret au bout de huit jours est contre-productif. Cela va dégrader les relations entre syndicats, entre grévistes et non-grévistes, entre salariés et encadrement..." : ça, on a bien compris ;) Car le vote à bulletin secret élimine les pressions vis à vis des non-grévistes. Quand je parlais de mauvaise foi ;)
- "Je compte proposer des consultations à bulletin secret sur d'autres sujets comme la réorganisation du fret à la SNCF. Et on verra bien que c'est le droit de grève le seul visé par la loi." : hors sujet.
- "Pour les cheminots, tout est lié, la question du droit de grève, celle de la future réorganisation du fret avec des fermetures de gares de triage et quelque 7 000 licenciements annoncés, la question des régimes spéciaux de retraite, etc." : Ah ! Les régimes spéciaux ! Je les attends ceux là !
- "On ne peut pas découvrir l'usager seulement en temps de grève." : je vais me la faire encadrer dans mon salon cette phrase ! J'ai jamais vu une phrase usée par un type qui en était autant persuadé du contraire ! Du grand art ! Le summum de la mauvaise foi toute catégorie !
- "Les grandes fédérations d'usagers disent que leur première préoccupation n'est pas le service minimum, mais les retards, les problèmes techniques..." : FAUX ! FAUX ! FAUX et ARCHI-FAUX ! Les retards et les problèmes techniques sont problématiques quand le personnel (encore lui) envoie se faire balader les usagers justement ! On l'a vu lorsque des gens ont dormi sur les quais : ce n'est pas le problème technique qui a été problématique, c'est la manière de gestion du problème qui l'a été ! Ce crétin de Pépy lui même a dit qu'il fallait être plus à l'écoute de l'usager ! ET EN PLUS ON N'EST PAS DES USAGERS MAIS DES CLIENTS, MERDE !!!
- "La conflictualité a beaucoup baissé et n'est pas la priorité." : la conflictualité a baissé car le personnel de la SNCF a été débouté par notre dernier gouvernement et pas parce que le personnel a pris conscience qu'il avait des clients ! La preuve : on ne prononce jamais le mot 'clientèle' dans l'article !
" Nous ne sommes pas des " gréviculteurs " professionnels." : oh ben si quand même ! Y'a même un agent de contrôle qui m'a dit un jour que si les jours de grève étaient payés, il ferait tout le temps grève, sous-entendu, même si il n'y avait pas de raisons pour ce faire !
- "Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera baisser la température." : j'en ai une autre moi ! "Ce n'est pas en soufflant sur le thermomètre que l'on fait monter la température" ;)
Un article du journal 'Le Monde' du 17 juillet 2007
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DIDIER LE RESTE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES CHEMINOTS CGT
" Essayer de rendre impossible la grève dans les transports est contre-productif, dangereux "
Le projet de loi sur le service minimum dans les transports est discuté au Sénat à partir de mardi 17 juillet. Quels amendements avez-vous proposés ?
La CGT a rappelé que ce projet de loi était inutile. Nous avons utilisé tous les leviers pour nous faire entendre. Et toutes les organisations syndicales sont unanimes, nous n'avons pas été écoutés.
Pourtant, le gouvernement nous avait dit qu'il était disponible pour nous recevoir et traduire nos contre-propositions en amendements. C'était de l'affichage politique. Si j'en crois le texte qui sort de la commission spéciale du Sénat, nos propositions n'ont pas été prises en compte.
Nous avons contacté les groupes politiques et nous espérons que nos amendements seront portés par les élus de l'opposition.
Quels points du texte posent problème ?
Le projet de loi ne répond ni à l'amélioration du service pour les usagers ni à une meilleure prévention des conflits. Sur ce dernier point, nous avons fait des propositions pour donner plus de moyens aux représentants des salariés dans les différences instances, notamment là où il y a absence de dialogue. Et nous proposons l'application de la règle des accords majoritaires.
La déclaration quarante-huit heures avant un conflit par le salarié de son intention de se mettre en grève constitue une remise en question fondamentale d'un droit individuel.
Le référendum à bulletin secret au bout de huit jours est contre-productif. Cela va dégrader les relations entre syndicats, entre grévistes et non-grévistes, entre salariés et encadrement...
Je compte proposer des consultations à bulletin secret sur d'autres sujets comme la réorganisation du fret à la SNCF. Et on verra bien que c'est le droit de grève le seul visé par la loi.
Craignez-vous que le texte soit durci par les parlementaires et encadre plus le droit de grève ?
Il faut savoir ce que l'on veut, améliorer le dialogue social et la prévention des conflits, la qualité du service public au quotidien ou casser le droit de grève. Il faut que le gouvernement ait le courage de sa politique et de ses opinions.
Allez-vous déclencher une grève contre le service minimum ?
Si les organisations syndicales sont unanimes contre le texte, elles doivent le manifester ensemble. La CGT a proposé une journée de mobilisation nationale le 31 juillet quand le texte sera discuté par les députés. Nous souhaitons que cela soit unitaire.
Cela dit, tout ne sera pas terminé avec le débat parlementaire. Il faudra négocier dans les entreprises. Il est clair que si ceux qui veulent s'attaquer au droit de grève radicalisent leur démarche, cela rendra quasi impossible toute négociation.
Pour les cheminots, tout est lié, la question du droit de grève, celle de la future réorganisation du fret avec des fermetures de gares de triage et quelque 7 000 licenciements annoncés, la question des régimes spéciaux de retraite, etc.
Ne risquez-vous pas de vous mettre à dos une opinion publique favorable au service minimum dans les transports ?
On ne peut pas découvrir l'usager seulement en temps de grève. Les grandes fédérations d'usagers disent que leur première préoccupation n'est pas le service minimum, mais les retards, les problèmes techniques...
La conflictualité a beaucoup baissé et n'est pas la priorité. Il reste sans doute des exigences de la part des usagers vis-à-vis de la SNCF et des cheminots. Mais il faut se replacer dans le cadre de ce qu'est un conflit. Il y a un rapport de force à établir pour les salariés avec des conséquences, des inconvénients pour les usagers. Nous ne sommes pas des " gréviculteurs " professionnels. Cela dit, essayer de rendre impossible la grève dans les transports est contre-productif, dangereux. Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera baisser la température.
Propos recueillis par Rémi Barroux
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