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La SNCF, le Basket, la société, la politique...
En bref : MES TAS DE TRUCS ;)

L'arrêt de mon affaire a été rendu.
- Je suis condamné pour 'refus d'obtempérer' à 150Euros d'amende.
- Je dois en plus 83Euros à la SNCF au titre du PV initial.
- La SNCF a complètement été déboutée de son atteinte à l'image concernant l'arrêt de 20mn en Gare de Moirans. Pour info, elle demandait 2000Euros de dommages et intérêts à ce titre.
- Je dois débourser, au titre de remboursement des frais de justice, 500Euros à la SNCF. Pour info, la SNCF demandait 1000Euros à ce titre.

Un pourvoi en Cassation a été initié.

Je ne ferai pas plus de commentaires sur le dossier en cours, car ce blog est lu et est même très lu par les avocats de la SNCF, qui, n'ayant rien à se mettre sous la dent sur le fond de l'affaire, traquent le moindre de mes dérapages sur ce blog ;)

Donc, pour le moment, je me tais... Mais n'ayez crainte : ce n'est pas parce que je ne parle plus de cette affaire sur ce blog, que je n'en parlerai plus jamais ;)

Il y a énormément de choses à dire et je les dirai en temps et en heure : d'ici là... patience ;)

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De la pub




31 juillet 2007 2 31 /07 /juillet /2007 09:00
Pourtant, je les aimais bien mes 35h... Mais force est de constater, après l'embellie économique mondiale des années 1997-1998, ce qui a redonné du peps à notre économie nationale a été une remise en cause de plus en plus présente à partir de 2002 de nos 35h préférées.

Les 35h ont été défendues car on n'a mis trop d'émotion et de sentiments à les défendre. On n'a pas voulu voir la vérité en face : celle, comme le communisme, que c'est une fausse bonne idée qui ne marchera jamais. Celle qui fait que c'est en travaillant que l'on devient riche et non pas en voulant partager le travail comme on partagerait un gâteau. Car le travail n'est pas créé de rien, il se crée par ses forces vives et lever le pied pour laisser le voisin appuyer le sien n'a jamais créé de richesse.

Pour preuve, cet article du journal 'Le Monde'. Bonne lecture et bye bye lover ;)

Un article du journal 'Le Monde' du 18/07/2007

*************

Les 35 heures : sans fleurs ni couronnes !
Où l'on assiste à la fin d'une exception française à classer au rang de relique d'une fausse bonne idée

Saluons l'événement : le dernier rapport du CAE sur la réglementation du temps de travail, les revenus et l'emploi, rédigé par Patrick Artus, Pierre Cahuc et André Zylberberg, enterre définitivement, semble-t-il, ce que l'histoire mettra sur le compte des fausses bonnes idées de l'exception française : la RTT et les 35 heures. Les auteurs ont eu la pudeur de ne pas revenir sur le coût des dispositifs Robien puis Aubry I et II. On croyait jusqu'à présent aux estimations anciennes de la Dares selon lesquelles les 20 milliards d'euros dépensés chaque année pour subventionner la RTT avaient au moins permis de créer 300 000 à 400 000 emplois !

Qu'importe si, avec la même somme, on aurait pu créer, sur le papier, trois fois plus d'emplois marchands. Cela n'était-il pas révélateur d'une préférence française pour les loisirs, comme il y en a déjà une pour le chômage ? En effet, nous travaillons par habitant l'équivalent de trois semaines de moins que la moyenne européenne. Pour des populations données, ayant des niveaux de productivité comparables, la richesse produite par habitant chaque année dépend d'abord du nombre d'heures travaillées. De ce point de vue, la France est largement en dessous de son potentiel. C'est ainsi que, malgré une croissance de sa population systématiquement supérieure à la moyenne communautaire, elle accuse depuis vingt-cinq ans un retard de croissance de PIB par habitant de 0,2 par rapport à la moyenne européenne et de 0,5 par rapport à la Grande-Bretagne. Cette dernière nous a rattrapés puis dépassés, tout simplement parce qu'elle travaille vingt-six jours de plus par habitant. Si, tout en gardant la même productivité, nous travaillions autant que les Américains, nous aurions 8 000 euros de plus par an et par habitant à nous partager !

En 1997, peu d'économistes dénonçaient l'illusion malthusienne du partage du travail comme d'un gâteau fini et se levaient pour rappeler que c'est l'activité qui crée la richesse et donc l'emploi. Bref, qu'il fallait travailler plus, et non pas moins, pour travailler tous. Ce qui s'est avéré exact puisque aujourd'hui les pays où le taux de chômage, notamment de longue durée, est le plus faible sont aussi ceux où la durée du travail par habitant est la plus élevée. Cette prise de position était minoritaire chez la plupart des économistes, y compris ceux du CAE. Ces derniers montraient au contraire, modèles keynésiens à l'appui, que l'on allait créer des centaines de milliers d'emplois. On se souvient des modèles de l'OFCE annonçant que l'on allait créer 700 000 emplois grâce à la RTT.

L'on devait aussi retrouver la joie collective d'une population libérée des chaînes du travail en se mettant au pas des 35 heures. Elle allait enfin se consacrer à la vie familiale (les familles avec enfants ne représentent pourtant qu'un tiers des ménages) et citoyenne : l'on sait maintenant que les deux tiers du temps libre supplémentaire ont profité à la télévision (jeux et autres feuilletons de télé-réalité). Hélas, Joffre Dumazedier n'est plus là pour dénoncer l'aliénation du temps libre par le loisir passif ! L'on sait aussi que les effets collatéraux ont été catastrophiques sur la place du travail et de l'effort dans la société, sans oublier l'augmentation du stress, des accidents de travail et l'appauvrissement du lien social au travail.

Retenons donc bien la conclusion du rapport qui fera date : " Les études menées depuis plus de dix ans dans plusieurs pays et fondées sur des dizaines de milliers d'observations montrent que l'idée selon laquelle la réduction de la durée du travail crée des emplois n'a aucune validité empirique. Soyons clairs : à l'heure actuelle, aucune étude sérieuse n'a pu montrer qu'une réduction de la durée du travail se traduisait par des créations d'emplois. "

Relevons qu'il ne faudrait surtout pas diminuer les exonérations de charges accordées aux entreprises, pour les salaires jusqu'à 1,3 smic, cela risquerait d'engendrer des dizaines de milliers de suppressions d'emplois. C'est bien la baisse de charges sur les bas salaires - décidée en 1993 sous le gouvernement d'Edouard Balladur et maintenue ensuite par la gauche en contrepartie des 35 heures - qui a permis à l'emploi peu qualifié d'augmenter de nouveau.

Les auteurs montrent clairement que les effets positifs pour l'emploi annoncés par les modèles keynésiens n'ont pas été au rendez-vous. Sans doute en raison de la non-compensation salariale de la RTT : " La réduction du travail peut aboutir à une baisse de l'emploi si les salariés sont fortement opposés à une réduction de leur pouvoir d'achat. " Les analyses éclairantes de De Coninck montrent que les entreprises de moins de 20 personnes non concernées par les 35 heures ont créé beaucoup plus d'emplois que celles situées légèrement au-dessus de ce seuil qui ont vu leur rentabilité se réduire et ont cherché des gains de productivité susceptibles de compenser l'augmentation des coûts salariaux. Le contribuable a subventionné la réduction du temps de travail, il va maintenant être sollicité pour encourager son augmentation. Quel gaspillage d'énergie et d'argent pour revenir au point de départ !

Après ce rapport, la gauche réaliste et soucieuse d'avenir devrait commencer par reconnaître qu'elle s'est trompée, de bonne foi sans doute, sur les 35 heures ! Il n'y aura pas de refondation sans inventaire de cet acquis social devenu relique d'un culte disparu.

Michel Godet

Professeur au CNAM,

membre du Conseil d'analyse économique

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30 juillet 2007 1 30 /07 /juillet /2007 09:30
Effarant est le mot approprié !

Et le pire, c'est que je sors cet article au lendemain d'un commentaire sur le présent blog qui dit que mes propos sont dus uniquement au fait que je suis aigri et que je ferais bien de bouffer des fraises (mais moi, je préfère les framboises...). Et voici un contre-exemple ! Un pour la table numéro 12 !

Quand je vois :
"La SNCF, consciente des désagréments subis par ses clients, a décidé que les titres de transports des voyageurs ayant subi "les plus grands retards seront intégralement remboursés".

et

"Les autres voyageurs touchés par cet incident recevront de "bons voyage" ".

Ca me donne des envies de filer des coups de boule à Pépy et à cette connasse d'Idrac !

Ils le font exprès d'être aussi con ou quoi ???

VOUS SAVEZ OU VOUS POUVEZ VOUS LES FOUTRE VOS BONS VOYAGE ???

Quant au voyage intégralement remboursé : "VOUS ETES VRAIMENT TROP GENTILS PEPY ET IDRAC ! VOTRE BONTE VOUS PERDRA !"

Ils se foutent carrément de la gueule du peuple à la SNCF !

Faut dire qu'ils sont servis :
Entre Bettina Babaud, Pépy, Idrac, et avant y'avait Gallois, ça fait quand même une belle brochette de champions du Monde ! Après, on s'étonne qu'ils recrutent des cas psycho en tant qu'agents de contrôle ! Faut pas s'étonner : quand on a des imbéciles heureux à la tête d'une boîte, le reste du personnel suit obligatoirement !

Un article tiré du site Internet de 'La Poste' du 17 Juillet 2007.

***************

Près de 8h40 pour un TGV Saint-Malo/Paris, 8h30 pour un Brest-Paris... Les intempéries qui ont frappé le centre de la Bretagne lundi soir ont conduit à de très gros retards sur le trafic SNCF, en raison d'une rupture d'alimentation électrique des caténaires. Quelques 1800 passagers sont restés en souffrance dans les trains. Les pompiers sont venus leur apporter assistance dans la nuit. "Les trains étaient privés de courant et la climatisation ne fonctionnait pas. Avec l'accord de certains maires de communes, nous  nous sommes approvisionnés en eau et en gâteaux secs dans des superettes pour ensuite aiimenter les voyageurs," explique l'un des pompiers, joint par LCI.

En tout, une dizaine de TGV a subi "des retards entre 1 heure 30 et 3 heures" tandis que les derniers TGV "sont arrivés en fin de nuit", avec jusqu'à 9 heures de retard, a précisé la direction de la SNCF.

Arrivés en fin de nuit

Selon la SNCF, les voyageurs qui se trouvaient à bord des trains ont été ravitaillés et une quarantaine de chambres d'hôtels ont été mises à leur disposition pour ceux arrivés tardivement en gare de Paris-Montparnasse. Au total, "une dizaine de TGV ont subi des retards  les derniers TGV sont arrivés en fin de nuit", indique la compagnie. "Quatre TGV, deux en provenance et deux à destination de Paris, ont été immobilisés en pleine voie. Une dizaine d'autres ont pu être détournés via Nantes".

Parmi les passagers de ces quatre TGV qui auront mis de 8 à 9 heures pour atteindre leur destination, "une personne a été secourue par les pompiers après avoir fait un malaise", a-t-on appris auprès de la direction de la SNCF. "Les réparations nécessaires sur les caténaires et sur les commandes électriques de haute tension endommagées ont été terminées vers 1h sur une voie et vers 2h30 sur la deuxième permettant au trafic de reprendre normalement", a précisé la compagnie.

La SNCF, consciente des désagréments subis par ses clients, a décidé que les titres de transports des voyageurs ayant subi "les plus grands retards seront intégralement remboursés". Les autres voyageurs touchés par cet incident recevront de "bons voyage". A la suite de ces incidents, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, a demandé à la présidente de la SNCF, Anne-Marie Idrac, un rapport sur les améliorations à apporter aux moyens de remorquage des trains en détresse par des locomotives de secours.

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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 09:40
Tout le monde connaît le fameux tub de Chantal Goya : "C'est Guignol, c'est guignol qui frappe les gendarmes avec son ami Gnafron !".

Et bien Guignol a donné une interview dans le journal 'Le Monde' le 17 juillet 2007 ! En fait, il s'appelle pas Guignol mais Didier le Reste (il reste quoi ?), et est secrétaire Général des Cheminots CGT. Ca veut dire quoi 'Secrétaire Général des Cheminots CGT' ? Ca veut dire qu'il est là pour défendre ses petits intérêts de fainéant et que tout le Reste (ah ! c'est ça !), il s'en tape !

Cet article est littéralement gangrené par la mauvaise foi. Des exemples ? Voici :

- "Le projet de loi ne répond ni à l'amélioration du service pour les usagers" : c'est cool de parler des usagers, mais nous, mon petit pote, on est des CLIENTS et pas des usagers !

- "La déclaration quarante-huit heures avant un conflit par le salarié de son intention de se mettre en grève constitue une remise en question fondamentale d'un droit individuel." : moi, je vois pas en quoi faire une déclaration 48h à l'avance bloque une action.

- "Le référendum à bulletin secret au bout de huit jours est contre-productif. Cela va dégrader les relations entre syndicats, entre grévistes et non-grévistes, entre salariés et encadrement..." : ça, on a bien compris ;) Car le vote à bulletin secret élimine les pressions vis à vis des non-grévistes. Quand je parlais de mauvaise foi ;)

- "Je compte proposer des consultations à bulletin secret sur d'autres sujets comme la réorganisation du fret à la SNCF. Et on verra bien que c'est le droit de grève le seul visé par la loi." : hors sujet.

- "Pour les cheminots, tout est lié, la question du droit de grève, celle de la future réorganisation du fret avec des fermetures de gares de triage et quelque 7 000 licenciements annoncés, la question des régimes spéciaux de retraite, etc." : Ah ! Les régimes spéciaux ! Je les attends ceux là !

- "On ne peut pas découvrir l'usager seulement en temps de grève." : je vais me la faire encadrer dans mon salon cette phrase ! J'ai jamais vu une phrase usée par un type qui en était autant persuadé du contraire ! Du grand art ! Le summum de la mauvaise foi toute catégorie !

- "Les grandes fédérations d'usagers disent que leur première préoccupation n'est pas le service minimum, mais les retards, les problèmes techniques..." : FAUX ! FAUX ! FAUX et ARCHI-FAUX ! Les retards et les problèmes techniques sont problématiques quand le personnel (encore lui) envoie se faire balader les usagers justement ! On l'a vu lorsque des gens ont dormi sur les quais : ce n'est pas le problème technique qui a été problématique, c'est la manière de gestion du problème qui l'a été ! Ce crétin de Pépy lui même a dit qu'il fallait être plus à l'écoute de l'usager ! ET EN PLUS ON N'EST PAS DES USAGERS MAIS DES CLIENTS, MERDE !!!

- "La conflictualité a beaucoup baissé et n'est pas la priorité." : la conflictualité a baissé car le personnel de la SNCF a été débouté par notre dernier gouvernement et pas parce que le personnel a pris conscience qu'il avait des clients ! La preuve : on ne prononce jamais le mot 'clientèle' dans l'article !

" Nous ne sommes pas des " gréviculteurs " professionnels." : oh ben si quand même ! Y'a même un agent de contrôle qui m'a dit un jour que si les jours de grève étaient payés, il ferait tout le temps grève, sous-entendu, même si il n'y avait pas de raisons pour ce faire !

- "Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera baisser la température." : j'en ai une autre moi ! "Ce n'est pas en soufflant sur le thermomètre que l'on fait monter la température" ;)

Un article du journal 'Le Monde' du 17 juillet 2007

********************

DIDIER LE RESTE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES CHEMINOTS CGT
" Essayer de rendre impossible la grève dans les transports est contre-productif, dangereux "

Le projet de loi sur le service minimum dans les transports est discuté au Sénat à partir de mardi 17 juillet. Quels amendements avez-vous proposés ?

La CGT a rappelé que ce projet de loi était inutile. Nous avons utilisé tous les leviers pour nous faire entendre. Et toutes les organisations syndicales sont unanimes, nous n'avons pas été écoutés.

Pourtant, le gouvernement nous avait dit qu'il était disponible pour nous recevoir et traduire nos contre-propositions en amendements. C'était de l'affichage politique. Si j'en crois le texte qui sort de la commission spéciale du Sénat, nos propositions n'ont pas été prises en compte.

Nous avons contacté les groupes politiques et nous espérons que nos amendements seront portés par les élus de l'opposition.



Quels points du texte posent problème ?

Le projet de loi ne répond ni à l'amélioration du service pour les usagers ni à une meilleure prévention des conflits. Sur ce dernier point, nous avons fait des propositions pour donner plus de moyens aux représentants des salariés dans les différences instances, notamment là où il y a absence de dialogue. Et nous proposons l'application de la règle des accords majoritaires.

La déclaration quarante-huit heures avant un conflit par le salarié de son intention de se mettre en grève constitue une remise en question fondamentale d'un droit individuel.

Le référendum à bulletin secret au bout de huit jours est contre-productif. Cela va dégrader les relations entre syndicats, entre grévistes et non-grévistes, entre salariés et encadrement...

Je compte proposer des consultations à bulletin secret sur d'autres sujets comme la réorganisation du fret à la SNCF. Et on verra bien que c'est le droit de grève le seul visé par la loi.



Craignez-vous que le texte soit durci par les parlementaires et encadre plus le droit de grève ?

Il faut savoir ce que l'on veut, améliorer le dialogue social et la prévention des conflits, la qualité du service public au quotidien ou casser le droit de grève. Il faut que le gouvernement ait le courage de sa politique et de ses opinions.



Allez-vous déclencher une grève contre le service minimum ?

Si les organisations syndicales sont unanimes contre le texte, elles doivent le manifester ensemble. La CGT a proposé une journée de mobilisation nationale le 31 juillet quand le texte sera discuté par les députés. Nous souhaitons que cela soit unitaire.

Cela dit, tout ne sera pas terminé avec le débat parlementaire. Il faudra négocier dans les entreprises. Il est clair que si ceux qui veulent s'attaquer au droit de grève radicalisent leur démarche, cela rendra quasi impossible toute négociation.

Pour les cheminots, tout est lié, la question du droit de grève, celle de la future réorganisation du fret avec des fermetures de gares de triage et quelque 7 000 licenciements annoncés, la question des régimes spéciaux de retraite, etc.



Ne risquez-vous pas de vous mettre à dos une opinion publique favorable au service minimum dans les transports ?

On ne peut pas découvrir l'usager seulement en temps de grève. Les grandes fédérations d'usagers disent que leur première préoccupation n'est pas le service minimum, mais les retards, les problèmes techniques...

La conflictualité a beaucoup baissé et n'est pas la priorité. Il reste sans doute des exigences de la part des usagers vis-à-vis de la SNCF et des cheminots. Mais il faut se replacer dans le cadre de ce qu'est un conflit. Il y a un rapport de force à établir pour les salariés avec des conséquences, des inconvénients pour les usagers. Nous ne sommes pas des " gréviculteurs " professionnels. Cela dit, essayer de rendre impossible la grève dans les transports est contre-productif, dangereux. Ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera baisser la température.

Propos recueillis par Rémi Barroux

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26 juillet 2007 4 26 /07 /juillet /2007 09:50
Qu'il est intéressant cet article du journal 'Le Monde' daté du 12/07/07 ! En effet, il risque de me concerner au premier chef si jamais j'avais la mauvaise idée de perdre mon procès où la SNCF s'est portée partie civile...

On y apprend que la justice a le plus grand mal à se faire payer et que, pire, le Tribunal ne lance les relance qu'à partir de 6 mois ! Inutile de dire que ça me donne des (...mauvaises...) idées ;)

Idées tellement mauvaises que je les assume en voyant que Tarallo n'a toujours pas payé ses deux millions d'Euros !

Je me vois déjà dire : "Je paierai quand Dédé aura payé !" (et toc !).

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FINANCES
Seules un tiers des condamnations pécuniaires et des amendes sont payées

DANS LE DÉBAT sur le sentiment d'impunité des délinquants, il est un sujet central, pourtant moins abordé que celui du laxisme supposé des juges : l'incapacité, pour l'Etat, d'obtenir des mauvais payeurs qu'ils honorent leurs amendes.

Sur les 12 milliards d'euros dus au titre du contrôle fiscal, seuls 4,5 milliards ont été encaissés en 2004 ; pour 1,65 milliard d'euros d'amendes et de condamnations judiciaires, 506 millions d'euros seulement ont été recouvrés en 2005.

Ces résultats, fournis par la Cour des comptes, ont été commentés lors d'une audition publique du Sénat, mercredi 11 juillet, par Christian Barbusiaux, président de la première chambre de la Cour. Les magistrats financiers avaient été saisis en janvier 2006 par Bernard Angels, sénateur socialiste, rapporteur spécial de la mission " gestion et contrôle des finances publiques ". Selon la Cour des comptes, les administrations concernées - 17 000 agents employés au recouvrement - ont amélioré leur organisation ces dernières années. Mais, malgré ces progrès, " les taux de recouvrement stagnent depuis 2002 ".

En cause, le cloisonnement des services, direction générale des impôts, de la comptabilité publique, des douanes. Mais aussi le manque de compatibilité des logiciels informatiques de la police, de la gendarmerie, de la justice et du Trésor. " Il faut en sortir ", a asséné le président (UC-UDF) de la commission des finances du Sénat, Jean Arthuis.

Au final, les délais de recouvrement, trop longs, incitent à ne pas payer. Pour les condamnations judiciaires, il est accordé six mois pendant lesquels aucune poursuite n'est déclenchée de la part des comptables du Trésor. " Ce délai réduit l'efficacité des poursuites car il les éloigne trop de la date à laquelle l'infraction a été commise ", note la Cour des comptes.

Les 11 millions de peines d'amende prononcées chaque année relèvent principalement des amendes forfaitaires dressées par la police et la gendarmerie. Pour elles, le taux de paiement global atteint 88 % en 2005 et il est maximal pour les radars automatiques. Les condamnations pécuniaires des tribunaux (800 000 environ) sont moins bien exécutées : 73 %. Dix-huit mois après avoir été prononcées, un tiers des décisions ne sont toujours pas transmises au Trésor.

Et quand les condamnés refusent de payer, l'Etat ne parvient à les contraindre que dans un tiers des cas. Enfin, des sommes croissantes (1,2 milliard d'euros) sont perdues, en raison de l'insolvabilité des condamnés ou de l'impossibilité de faire aboutir les dossiers.

La Cour des comptes salue la généralisation dans tous les tribunaux de grande instance des bureaux d'exécution des peines (BEX), qui permettent aux condamnés de payer en sortant de l'audience. Les BEX pourraient permettre de traiter 60 000 peines d'amende correctionnelles de plus en 2007 : soit 84 millions d'euros de recettes supplémentaires.

Mais les BEX ont un défaut majeur : il leur manque des comptables du Trésor pour liquider, encaisser et comptabiliser les amendes dues. Et ils ne visent que les petits délinquants. La Cour des comptes n'aborde pas la question des dossiers " sensibles ". Le cas le plus symbolique en est le principal condamné de l'affaire Elf, André Tarallo, qui n'a toujours pas acquitté ses 2 millions d'euros d'amende.

Nathalie Guibert et Pascale Robert-Diard

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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 08:20
Voici un article du journal 'Le Monde' daté du 12/07/07. On y parle du Darfour et des raisons présumés de la crise qui secoue ce pays. Cet article est intéressant car on peut deviner que le conflit ne fait pas que des victimes que d'un seul côté.

Cependant, les vraies raisons ne seront sans doutes jamais connues : il s'agit d'un sac de noeuds où de multiples facteurs embrasent le pays pour un oui ou pour un non.

Bonne lecture.

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Darfour Les Arabes dans le piège janjawid
Les tribus arabes sont tenues pour collectivement responsables des exactions commises par les pillards. A tort. Elles-mêmes se considèrent comme victimes

Plaine de Zeila, envoyé spécial

Le vent de sable qui monte de la plaine soulève les bords de la carte du Soudan. Abderhaman Abdikhadir Yakoub, du doigt, y dessine les contours d'un monde à l'agonie. Assis sur une natte dans un minuscule village, le oumda (chef désigné par l'administration) d'un groupe de la tribu arabe des Mahariyas montre l'ancien chemin que parcouraient les siens au fil des saisons avant que le Darfour ne s'effondre.

Sur la carte, tout au nord, une ligne bleue aux confins du Darfour. Le wadi Howa, dernier cours d'eau saisonnier avant le grand désert du Nord, à la porte de la Libye. Chaque année, pendant la saison des pluies, les Mahariyas, comme d'autres tribus arabes, y menaient leurs troupeaux de chameaux s'y gorger d'eau et d'herbe avant de redescendre, plein sud, pendant les mois secs, parfois jusqu'à la forêt de Centrafrique, à plus de 1 000 kilomètres.

Les ancêtres des tribus arabes sont arrivés au Darfour par vagues depuis le Moyen Age, en provenance de la péninsule Arabique ou d'Afrique du Nord. Ils se sont mélangés avec les ethnies de la région, tout en conservant une identité particulière et un mode de vie influencé par le pastoralisme.

C'était avant le cycle des catastrophes. Avant la désertification, entamée dans les années 1970. Avant l'afflux des armes. Avant, surtout, la grande sécheresse de 1984-1985, dont chacun, dans le campement de Zeila, parle comme si elle s'était produite l'avant-veille. Dix-huit mois sans une goutte de pluie, les troupeaux décimés, 100 000 morts au Darfour. Les bergers ont massé leurs troupeaux plus au sud, brisant l'équilibre subtil du partage de l'eau et des pâturages avec des cultivateurs de cette région. Des conflits se sont allumés. Les routes sont devenues périlleuses, accélérant le déclin d'un monde fragile et ancien. " Depuis 1989, nous ne sommes plus jamais retournés au wadi Howa. Les familles mahariyas ont arrêté la migration et commencé à cultiver. Voilà ce qu'est devenue la vie des Arabes ", soupire Oumda Abderhaman.

Déjà perturbé, le Darfour s'est embrasé en 2003 lorsque des rebelles d'ethnies " non arabes ", essentiellement Four, Massalit et Zaghawa, ont lancé des opérations militaires contre les forces gouvernementales. Que les éleveurs zaghawas aient, eux aussi, souffert des mêmes maux que les Arabes n'a pas compté. Les autorités soudanaises ont battu le rappel des tribus arabes, pour écraser indistinctement rebelles et populations. Sur un modèle de terreur déjà employé dans la guerre contre le Soudan sud, la machine des janjawids, miliciens prélevés dans plusieurs tribus arabes, dont les Mahariyas, a commencé en 2003 à transformer le Darfour en terre brûlée.

A Zeila, le sujet est d'autant plus tabou que les milices sont visibles partout. Dans un ferick (village temporaire traditionnel), un groupe d'hommes joue aux dominos en regardant grossir des nuages couleur d'acier gorgés de pluie qui vont bientôt faire verdir le Darfour.

Soudain, des cavaliers surgissent. Sans un bruit, ils prennent place sur la natte, l'oeil méfiant. Leur treillis, couleur sable, porte l'emblème de leur unité : un rapace en piqué avec un charbon ardent entre les serres. L'insigne d'une des nombreuses milices " officielles " arabes qui pullulent au Darfour et dans lesquelles la plupart des janjawids, qui n'appartenaient initialement à aucun corps déterminé, ont fini par être versés.

" Toute cette plaine est entièrement peuplée d'Arabes ", affirme hâtivement Oumda Abderhaman Abdikhadir Yakoub. Il serait bien en mal de produire un hakura qui puisse en témoigner. Ce document, rédigé à l'origine par l'administration du sultanat du Darfour, attribuait l'usufruit des terres à certains administrés. Certaines tribus arabes ont reçu des hakuras, et donc des terres, notamment dans le sud du Darfour. Dans les parties plus arides, ou plus peuplées du Nord et de l'Ouest, il leur a fallu parfois, comme les Mahariyas, vivre des siècles sans terre.

La faim de terre, déjà grossie par les difficultés du pastoralisme, a été rendue insoutenable par la sédentarisation. Oumda Abderhaman se souvient : " Le gouvernement nous a demandé d'arrêter la migration avec toutes les familles. Il fallait se fixer et, en échange, on nous promettait des écoles, des hôpitaux. De tout ceci, on n'a jamais rien vu. " Reprenant une forme d'explication qui court tous les fericks arabes, il ajoute ceci : " Les zurgas - " Noirs ", terme péjoratif pour désigner les ethnies non arabes - voulaient toutes les terres. Ils ont commencé à attaquer les Arabes. C'est alors que nous avons organisé des milices, pour nous défendre. Sinon, on aurait été éliminés. " Cette assertion, contredite par les faits, relève de " l'accusation en miroir " à laquelle ont recours, dans d'autres régions du monde, des communautés impliquées dans des massacres.

Au Darfour, les Arabes n'ont été menacés que par un certain type d'anéantissement, celui de leur mode de vie et celui de leurs troupeaux. C'était déjà beaucoup, suffisant en tout cas pour qu'une minorité d'entre eux choisissent d'arracher des terres par la violence à leurs voisins, encouragés par la propagande d'un groupe politique clandestin, le Rassemblement arabe, rêvant de conquérir le Darfour.

Au final, écologie, politique, manipulations et racisme latent se sont mélangés pour le pire. Le gouvernement est parvenu à organiser une campagne de terre brûlée en recrutant parmi les tribus en voie de clochardisation. Seule une minorité a envoyé des hommes dans les milices janjawids. Sur près de 2 millions d'Arabes vivant dans l'ouest du Soudan, les janjawids n'ont jamais compté plus de 30 000 hommes, dont une partie n'était pas originaire du Darfour mais d'autres pays voisins. " Les janjawids sont le produit d'un mode de vie qui est en train de s'effondrer dans toute la bande sahélienne, de la Mauritanie au Soudan ", analyse un observateur à Al-Geneina.

Tous espéraient, en plus du butin capturé lors des raids apocalyptiques sur les villages des ethnies " africaines ", récupérer des terres. Or, après quatre ans de conflit, le bilan est désastreux pour les tribus arabes. Une grande partie des routes de migration sont coupées, soit par les rebelles, soit par des milices défensives de paysans, soit par d'autres groupes arabes hostiles.

Dans la plaine de Zeina, tous les coups sont permis. Un bon connaisseur de la zone explique : " Ici, tout le monde attaque tout le monde. Il n'y a pas pire. " Après s'être fait voler des dizaines de véhicules, la plupart des ONG ont renoncé à se déplacer en 4 × 4, elles empruntent désormais les hélicoptères des Nations unies. " Chaque village, c'est un nouveau territoire. Chaque route, c'est un no man's land ", résume un responsable humanitaire.

L'opprobre des janjawids frappe à présent l'ensemble des Arabes, dont la majorité a pourtant refusé de prendre part aux campagnes des écorcheurs du Darfour. " On nous prend tous pour des janjawids et des assassins ", se plaint Hamid Aldowey Dabuk, un cheikh des environs de Zeila venu partager un peu de boule de mil avec son oumda. " C'est nous qui sommes censés avoir profité de la guerre ? Regardez comment nous vivons. Et l'aide internationale est dirigée vers les Africains. Pour les Arabes, il n'y a jamais rien. "

Le voile d'infamie tendu par les janjawids sur leurs tribus a dissimulé le fait que les Arabes, eux aussi, ont été victimes de violences. On ignore le nombre de leurs enfants morts faute de soins ou d'une alimentation décente, combien de membres de leurs tribus ont été tués par les rebelles ou chassés de leurs terres. Le gouvernement, dont ils sont supposés être les alliés, les écrase de taxes, sans tenir ses promesses de rémunération. " La participation de certaines tribus, sous forme de contribution en hommes, devait se traduire par un certain nombre de compensations. Des terres, mais aussi de l'argent pour les morts et les blessés. Or le gouvernement n'a pas tenu ses promesses. Résultat, il devient de plus en plus difficile de recruter des miliciens parmi les Arabes ", analyse un bon connaisseur du monde des tribus.

Alors, depuis 2006, des idées font lentement leur chemin dans les tribus, idées proches de celles des rebelles " non arabes ". A la fin de l'an dernier, un premier groupe arabe armé antigouvernemental a fait son apparition au Darfour sud, dirigé par Mohammed Abdulrahman Musa, " Abu Sura ", passé depuis en Erythrée pour y participer à une coalition rebelle antigouvernementale. Un second mouvement, le Front révolutionnaire du Soudan, au Darfour sud, réunit des membres de plusieurs tribus (Rizeigat, Habaniya Ta'yisha, Beni Halba), mais aussi des groupes " non arabes ", tandis qu'au Kordofan voisin, des groupes se constituent dans l'ombre.

Nul ne peut deviner exactement ce que produira cette colère arabe qui monte. Un responsable de la tribu des Rizeigats, dans la capitale soudanaise, analyse : " L'élite, à Khartoum, a réussi à manipuler les Arabes, à les persuader qu'ils risquaient d'être exterminés. Ils en ont assez de se faire piéger. Partout, le mécontentement monte. Il faut s'attendre à un bain de sang. La véritable guerre au Darfour n'a pas encore commencé. "

Jean-Philippe Rémy

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24 juillet 2007 2 24 /07 /juillet /2007 08:50
Ces images sont tirées du All Star Game qui s'est déroulé à Bercy, je ne sais plus en quelle année.

On y voit George Eddy, commentateur mythique du Basket sur Canal+, faire la démonstration du challenge des meneurs.

La performance est commentée par David Cozette, considéré comme le MEILLEUR commentateur sportif du PAF !

David Cozette est accompagné dans ses commentaires par Jacques Monclar (la voix rauque un peu enrouée ;) ) qui a été coach des plus grandes équipes de Basket en France parmi lesquelles Pau-Orthez, Paris, Dijon, Antibes et j'en passe.

En tous cas, cette belle équipe de commentateurs, qui officient sur la chaîne SPORT+, donne énormément de passion à tous les fans de Basket de France.

Bonne continuation messieurs !

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23 juillet 2007 1 23 /07 /juillet /2007 08:40
Force est de constater que la France ne désire pas prendre ses responsabilités dans le génocide Rwandais.

Pour preuve cet article du journal Belge 'Le Soir' daté du 04/07/2007

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Rwanda, le silence de la France
KIESEL,VERONIQUE

mardi 03 juillet 2007, 23:17
Silence assourdissant dans la classe politique française après la publication par « Le Monde » de documents éclairants.

Contrairement à ce qu'affirmait François Mitterrand en 1994, la France, qui entretenait une coopération militaire très étroite avec le Rwanda, était bien au courant des dangereuses dérives à tendance génocidaires du régime du président Habyarimana. Des documents publiés ce lundi par Le Monde apportent de nouvelles preuves.

Mais au lendemain de ces révélations, le silence est assez assourdissant, tant sur le plan médiatique que politique. Le Figaro n'a publié qu'une brève sur le sujet, et Libération y consacre un article de longueur moyenne dans lequel le socialiste Paul Quilès, qui avait en 1998 dirigé une mission parlementaire d'information sur ce sujet, ironise : « Il n'y a rien de nouveau dans ces documents. C'est la vieille thèse de Mitterrand complice du génocide ! Pourquoi dans ce cas la France aurait-elle pesé en faveur des accords d'Arusha ? »

A l'origine de la publication de ces archives de l'Elysée, les avocats de survivants du génocide rwandais réclament maintenant que la justice auditionne les anciens ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Pierre Joxe, mais aussi l'ancien secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand, Hubert Védrine.

Nous avons tenté d'obtenir leur réaction, en vain. Pas de commentaire. Chez Pierre Joxe, on prend la peine de nous renvoyer à sa communication du 9 juin 1998 devant la mission parlementaire. Et au bureau d'Hubert Védrine, qui vient d'accepter une mission pour le président Sarkozy, on évoque un agenda très chargé. Quant à Pierre Péan, qui dans son récent ouvrage Noures fureurs, blancs menteurs, Rwanda 1990-1994 », avait défendu le rôle de la France à cette époque, il nous a répondu « n'avoir aucun commentaire à faire. Je me suis pris assez de tares sur la figure, je laisse maintenant les politiques répondre... »

Une question a cependant été posée mardi pendant le point de presse quotidien organisé par le Quai d'Orsay. Le porte-parole des Affaires étrangères françaises y a répondu de façon laconique : « Nous avons pris connaissance de l'article du Monde faisant état de documents officiels relatifs à la politique de la France au Rwanda, entre 1990 et 1999. Nous n'avons pas eu accès aux documents auxquels il se réfère. Je n'ai pas de commentaire à faire sur leur contenu ou sur l'interprétation qui a été donnée par le journal. Pour le reste, tout ce qui concerne les procédures judiciaires ne peut faire l'objet de commentaires de notre part. Il y a eu une commission parlementaire présidée par M. Quilès qui a rédigé un rapport. Nous avons donné dans ce cadre l'ensemble des précisions demandées. Je vous invite à consulter ce rapport. » Circulez, y a rien à voir

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20 juillet 2007 5 20 /07 /juillet /2007 08:25
La suite de l'article d'hier consacré au Rwanda. On développe, dans cet article, tout ce que la France savait sur la situation de ce pays. On y décrit tout ce que la France a fait, et n'a pas fait.

La France, en 1994, avait comme Président de la République un certain François Mittérand.

Inutile de dire que ce n'est pas c'est article qui va changer mon mode de pensée face à cet individu qui n'a jamais mérité que l'on l'appelle 'Monsieur'.

La France a donc menti en 1994 lorsqu'elle a affirmé son indépendance totale dans le génocide Rwandais en 1994.

Un article du journal 'Le Monde' daté du 02 Juillet 2007.

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Génocide rwandais Ce que savait l'Elysée
Au cours des années de guerre qui ont précédé le génocide, qui a débuté le 6 avril 1994, l'Elysée a soutenu le régime de Kigali, malgré les signaux présageant des massacres à venir. C'est ce que révèlent plusieurs volumes d'archives officielles transmises au tribunal aux armées   

Il est question de massacres, de réfugiés et de soldats français en ce 29 juin 1994, dans la salle où se tient un conseil des ministres restreint autour de François Mitterrand. Il est question du Rwanda, où la France vient de lancer l'opération humanitaire " Turquoise ". La machine génocidaire, lancée le 6 avril et qui fera entre 700 000 et 900 000 morts, tourne encore.

" Historiquement, la situation a toujours été périlleuse, dit François Mitterrand lors de ce conseil. Avant l'assassinat du président Habyarimana - dans l'attentat du 6 avril - , on ne m'avait pas signalé de drames à l'intérieur du pays. " C'est faux. A partir de la fin de l'année 1990, plus de trois ans avant le déclenchement du génocide, l'Elysée avait reçu des signaux d'alerte diplomatiques et militaires.

Des signaux aussitôt négligés, au nom d'une vision conservatrice façonnée par l'histoire coloniale de la politique africaine de la France. La preuve en est fournie par plusieurs volumes d'archives de l'Elysée transmis au tribunal aux armées, dont Le Monde a eu connaissance. Ces archives dessinent bien une France " mithridatisée " à son sommet, c'est-à-dire accoutumée volontairement au poison, selon le mot de la mission parlementaire réunie en 1998. Elles répondent à deux questions-clés : Que savait la France des préparatifs de l'entreprise génocidaire ? Quelle était la nature de la coopération militaire décidée par l'Elysée ?

13 OCTOBRE 1990

" Des groupes d'autodéfense armés d'arcs et de machettes "

La version officielle de l'Etat français a toujours été la suivante : la présence militaire au Rwanda, à partir du dernier trimestre 1990, avait pour but non pas de soutenir unilatéralement le régime d'Habyarimana, mais de le pousser à un partage du pouvoir, tout en empêchant l'avancée militaire du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, soutenu par l'Ouganda.

Le 3 octobre 1990, le régime rwandais sollicite l'appui de la France contre l'offensive conduite par le FPR. François Mitterrand décide de l'envoi d'une compagnie du 2e régiment étranger de parachutistes afin de protéger, voire d'évacuer, les Français sur place. Le détachement Noroit restera trois ans. Ses effectifs monteront jusqu'à 680 hommes, soit quatre compagnies. Déjà, les prémices du génocide étaient visibles. En ce début octobre 1990, plusieurs milliers de personnes sont arrêtées arbitrairement dans la capitale ; elles ont le tort d'être tutsies ou d'avoir des intérêts communs avec des Tutsis. La France fournit néanmoins des munitions en masse à l'armée régulière, les Forces armées rwandaises (FAR).

Le 12 octobre, le colonel Galinié, attaché de défense à Kigali, s'alarme dans un télégramme diplomatique de la multiplication de ces arrestations. " Il est à craindre que ce conflit finisse par dégénérer en guerre ethnique ", ajoute-t-il. Le lendemain, son supérieur, l'ambassadeur Georges Martres, précise : " Les paysans hutus organisés par le MRND - parti du président - ont intensifié la recherche des Tutsis suspects dans les collines. Des massacres sont signalés dans la région de Kibilira. " Les paysans, fidèles au régime, " participent de plus en plus à l'action militaire à travers des groupes d'autodéfense armés d'arcs et de machettes ".

FÉVRIER 1991

La France décide de " durcir le dispositif rwandais "

Et à l'Elysée ? On pense stratégie, front contre front. Il faut aider Habyarimana coûte que coûte et endiguer l'influence anglo-saxonne dans la région portée par l'Ouganda qui soutient la rébellion tutsie. Une assistance militaire technique a été décidée. Ses effectifs seront portés à 80 conseillers, qui jouent un rôle actif dans la formation des forces armées rwandaises. Le lieutenant-colonel Gilbert Canovas exerce même la fonction de conseiller du chef d'état-major.

Le 30 janvier 1991, François Mitterrand suggère par écrit à son homologue rwandais plusieurs conditions à un règlement politique de la crise. Cette approche non contraignante est accompagnée d'un soutien militaire massif. Le 3 février, l'amiral Jacques Lanxade, chef d'état-major des armées, soumet à François Mitterrand les différentes options envisagées, notamment l'envoi d'un détachement d'assistance militaire et d'instruction (DAMI) qui devrait " renforcer la coopération " et " durcir le dispositif rwandais ". Ces mesures, note le haut gradé, comportent le risque d'être interprétées par les autorités rwandaises comme un " soutien inconditionnel à leur politique ". Le 21 mars, le DAMI est envoyé.

Mais la situation se dégrade. Le soutien français au régime n'apporte pas de résultats. " La guerre déstabilise et radicalise de plus en plus " le Rwanda, affirme même Paul Dijoud, le directeur des affaires africaines du Quai, dans une note du 11 mars 1992 qui appelle à un renforcement de l'appui de la France à Kigali. Les livraisons d'armes s'accélèrent.

19 janvier 1993

Le pouvoir de Kigali voudrait " procéder à un génocide systématique ", écrit l'ambassadeur

Face à l'avancée de la rébellion, Juvénal Habyarimana est contraint d'envisager des négociations. La position de la France n'est guère aisée. Le 19 janvier 1993, l'ambassadeur Martres envoie un télégramme après sa rencontre avec Jean Carbonare, président du mouvement Survie et membre de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Celle-ci est sur le point de publier un rapport accablant. Elle dispose, explique M. Martres, du témoignage d'un ancien membre des escadrons de la mort chargés des exactions, du nom de Janvier Afrika.

Selon ce dernier, le président rwandais aurait lui-même donné le signal de départ de massacres après une réunion avec ses collaborateurs. Il aurait intimé " l'ordre de procéder à un génocide systématique en utilisant, si nécessaire, le concours de l'armée et en impliquant la population locale dans les assassinats ", écrit l'ambassadeur.

FÉVRIER 1993

" Exactions malheureuses commises par les extrémistes hutus ", pour l'Elysée ; " programme de "purification ethnique" ", selon la DGSE

Comme tout l'entourage du président Mitterrand, obsédé par la préservation de l'influence française dans la région, le diplomate Bruno Delaye décèle une autre urgence que ces alertes. Dans une note du 15 février 1993, le conseiller Afrique de l'Elysée s'alarme du fait que le FPR est " en mesure de prendre Kigali ", bénéficiant entre autres de la " complicité bienveillante du monde anglo-saxon " et d'un " excellent système de propagande qui s'appuie sur les exactions malheureuses commises par les extrémistes hutus ". La notion d'" exaction malheureuse " n'est pas développée. " Nous sommes aux limites de la stratégie indirecte d'appui aux forces armées rwandaises ", note-t-il. Il faudra évacuer Kigali " à moins de devenir cobelligérants ".

Les analyses provenant du terrain sont de plus en plus inquiétantes. Le 18 février, la DGSE signe une note sur les " véritables massacres ethniques " et les 300 morts dénombrés au cours des semaines précédentes. Une des explications avancées par le service extérieur français est glaciale : " Il s'agirait d'un élément d'un vaste programme de "purification ethnique" dirigé contre les Tutsis ", fomenté au sommet de l'Etat.

Le lendemain, le général Christian Quesnot, chef d'état-major particulier de François Mitterrand, ainsi que le numéro 2 de la cellule Afrique de l'Elysée, Dominique Pin, présentent différentes options au président.

La première consiste à évacuer les Français et à retirer le dispositif Noroit. Les auteurs la rejettent aussitôt : " C'est l'échec de notre présence et de notre politique au Rwanda. Notre crédibilité sur le continent en souffrirait. " Dans une autre note, M. Pin assure que les massacres ethniques s'amplifieront si la rébellion prend Kigali ; il faut donc accroître l'effort comme jamais. La France lance l'opération " Chimère ". " Du 20 février au 20 mars 1993, la présence militaire française au Rwanda a franchi un cap qu'elle n'aurait pas dû dépasser ", résumera la mission parlementaire en 1998, qui soulignera les " nouvelles missions " des soldats français : " Les patrouilles, les contrôles de zone autour de la capitale et les vérifications d'identité aux points d'accès " de la capitale.

3 MARS 1993

" Exiger une réorientation forte et immédiate des médias "

Cet engagement radical de la cellule de l'Elysée ne fait pas l'unanimité. Le malaise gagne les rangs du gouvernement. Dans une note au président du 26 février, Pierre Joxe, ministre de la défense, se dit " préoccupé " par la position française et estime que l'envoi de deux compagnies supplémentaires ne serait pas " la meilleure façon " d'amener le président rwandais à " faire les concessions nécessaires ". Mais autour de François Mitterrand, dans ce palais hermétique, on veut défendre une autre perspective et justifier, à tout prix, la politique française. Le 3 mars, pour renverser les charges, le général Quesnot propose au président d'incriminer la rébellion en exigeant " une réorientation forte et immédiate de l'information des médias - français - sur notre politique au Rwanda en rappelant notamment (...) les graves atteintes aux droits de l'homme du FPR : massacres systématiques de civils, purification ethnique, déplacement de population... ".

Le 7 mars 1993, un accord est enfin trouvé entre les deux parties en conflit. Il prévoit un cessez-le-feu et le départ des deux compagnies françaises ; il ouvre la voie aux négociations politiques, qui aboutiront aux accords d'Arusha, le 4 août.

La France, elle, est entrée en cohabitation. Le 2 avril, un conseil des ministres restreint a pour thème le Rwanda. La droite découvre un dossier sans issue. Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, est tranchant. " Il y a des risques de massacres si nous partons et un risque de défiance africaine vis-à-vis de la France. Mais par contre, si nous renforçons nous nous enfonçons dans ce dossier. Nous ne pouvons pas partir. " Le premier ministre, Edouard Balladur, envisage d'envoyer 1 000 hommes de plus. François Mitterrand est d'accord et théorise : " La règle est qu'il n'y a d'intervention française que s'il y a agression extérieure et non pas s'il y a un conflit tribal. Ici, c'est mélangé, car il y a le problème tutsi. "

Après un an de négociations infructueuses, les accords d'Arusha sont enfin signés. Ils prévoient le partage du pouvoir et des élections dans les vingt-deux mois à venir. Une force internationale neutre, sous égide des Nations unies, doit être mise en place. Le 15 décembre 1993, la présence française retrouve son niveau du 1er octobre 1990, soit 24 assistants militaires. Pourtant, rien n'est réglé.

12 JANVIER 1994

" Eliminer 1 000 d'entre eux dès la première heure "

Dans un télégramme diplomatique du 12 janvier, l'ambassadeur à Kigali rapporte les confidences d'un informateur du représentant des Nations unies. Celui-ci a livré les détails " graves et plausibles " d'un plan de déstabilisation radicale du pays. Il commencerait par des provocations contre les troupes du FPR à Kigali, pour susciter une riposte. " Les victimes rwandaises que ne manqueraient pas de provoquer ces réactions seraient alors le prétexte à l'élimination physique des Tutsis de la capitale, explique le diplomate. Selon l'informateur de la Minuar, 1 700 Interhamwe - membres des milices populaires - auraient reçu une formation militaire et des armes pour cela, avec la complicité du chef d'état-major FAR. La localisation précise des éléments tutsis de la population de Kigali devrait en outre permettre d'éliminer 1 000 d'entre eux dans la première heure après le déclenchement des troubles. "

Trois mois plus tard, le 6 avril, un missile abat l'avion transportant le président Juvénal Habyarimana. En quelques heures, la machine génocidaire se met en marche comme prévu. " Matignon et le Quai d'Orsay souhaitent, dans cette nouvelle crise rwandaise, qui risque d'être très meurtrière, que la France ne soit pas en première ligne ", écrit Bruno Delaye à François Mitterrand, le lendemain de l'attentat. La priorité est l'évacuation des Français. Elle s'effectue en quelques jours. La communauté internationale est paralysée et aphone.

L'ambassadeur de France au Rwanda, Jean-Michel Marlaud, lui, à l'instar de la cellule de l'Elysée, refuse d'accabler seulement les Hutus : " Tant qu'ils auront le sentiment que le FPR essaie de prendre le pouvoir, - ils - réagiront par des massacres ethniques ", écrit-il le 25 avril. Le génocide est donc présenté comme une réaction spontanée, et non un plan. Trois jours plus tard, Bruno Delaye reconnaît que les massacres se déroulent " avec une ampleur horrifiante : de l'ordre de 100 000 morts, selon les responsables du CICR (...). Les milices hutues, armées de grenades et de machettes, massacrent les Tutsis qui n'ont pas pu trouver refuge dans la zone FPR ou bénéficier de la protection de la Minuar ".

6 MAI 1994

vers " un "Tutsiland" avec l'aide anglo-saxonne et la complicité objective de nos faux intellectuels "

La ligne française demeure marquée par ses pesanteurs historiques, quitte à nier la réalité. Le 6 mai, le général Quesnot résume le danger d'une victoire militaire éventuelle du FPR, sa hantise. " Le président - ougandais - Museveni et ses alliés auront ainsi constitué un "Tutsiland" avec l'aide anglo-saxonne et la complicité objective de nos faux intellectuels, remarquables relais d'un lobby tutsi auquel est également sensible une partie de notre appareil d'Etat. " Quatre jours plus tard, à la télévision, François Mitterrand résume la prudence française en une phrase : " Nous ne sommes pas destinés à faire la guerre partout, même lorsque c'est l'horreur qui nous prend au visage. "

Pourtant, la prise de conscience internationale commence à s'opérer. Le 17 mai, à la demande de la France, une résolution de l'ONU est adoptée, imposant la création de zones humanitaires sûres et un embargo sur les armes. Le lendemain, en conseil des ministres, Alain Juppé brave l'interdit : " Au Rwanda, le mot de génocide n'est pas trop fort. " Mais à l'Elysée, l'entourage de François Mitterrand s'accroche à ses présupposés. Le 24 mai, le général Quesnot s'alarme une nouvelle fois des ambitions du FPR. " L'arrivée au pouvoir dans la région d'une minorité dont les buts et l'organisation ne sont pas sans analogie avec le système des Khmers rouges est un gage d'instabilité régionale. " Dans les conversations informelles à l'Elysée, le général parle des " Khmers noirs " de Kagamé.

21 JUIN 1994

" Le passé est le passé "

La pression diplomatique monte, face à l'ampleur des massacres. Les ONG mettent en cause la France. Le 19 juin, l'Elysée publie même un communiqué exceptionnel, pour dénoncer les " procès sommaires " qui lui sont faits. Les médias n'auraient rien compris : la France serait au contraire à louer pour son engagement. L'opération humanitaire " Turquoise " est lancée ; elle va durer jusqu'au 22 août. " Toute cette mission doit être présentée comme une étape nouvelle de notre politique : "le passé est le passé" ", écrit Bruno Delaye le 21 juin.

Mais il est difficile d'imposer l'idée d'une virginité en matière de politique africaine, après plus de trois ans d'étroite coopération avec Kigali. Au cours d'une réunion avec des représentants du FPR, le 22 juin, Philippe Baudillon, conseiller à Matignon, assure que le gouvernement de droite a développé une nouvelle approche vis-à-vis du continent. Il souligne la volonté d'Edouard Balladur d'établir des " relations claires " avec les pays africains, rapporte Bruno Delaye dans une note au président. " Votre interprétation des intentions françaises au Rwanda n'est pas la bonne, aurait dit le conseiller du premier ministre à ses interlocuteurs du FPR. Elle est en contradiction avec ce qui s'est fait depuis un an. " François Mitterrand enrage à cette lecture et ajoute à la main : " Inadmissible. Protester à Matignon. "

Le 14 juillet, le président parle à la télévision à l'occasion de sa dernière fête nationale en pleine lumière. François Mitterrand livre, une nouvelle fois, sa version de l'histoire. " Les Français sont partis plusieurs mois avant le déclenchement de ce génocide qui a suivi l'assassinat des présidents du Rwanda et du Burundi. A ce moment-là, on nous a suppliés de revenir en nous disant : "Sauvez les casques bleus, ramenez les Français, les Belges, les étrangers qui se trouvent au Rwanda", ce que nous avons fait. (...) Nous avons sauvé des dizaines, des milliers de gens, de pauvres gens qui avaient déjà supporté beaucoup de souffrances. "

Piotr Smolar
 

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19 juillet 2007 4 19 /07 /juillet /2007 10:40
Bien qu'il m'arrive de reprendre les mots de Mittérand quand il jette son venin sur les économistes, l'ex-président n'a jamais été parmi le clan de mes idoles.

Si j'avais un qualificatif pour juger cet homme, ça serait sans doute : Pourriture...

Pourriture avec laquelle il avait l'habitude de juger les personnes de haut et d'être à même de mentir en regardant dans les yeux (souvenez vous du fameux 'Dans les yeux je le conteste !') !

Pourriture à engager tout le système étatif à protéger son secret d'un coup de bite malheureux !

Pourriture à engager les écoutes élyséennes pour savoir ce que pensait tel ou tel journaliste et si son secret d'alcove venait à déborder d'un secret tout relatif. Quand, en plus, ces écoutes pouvaient servir à connaître la vie privée de Carole Bouquet, on touchait le Nirvana !

Bref, pour moi ce Mittérand était une belle pourriture... Intelligent ? Assurément ! Mais quand l'intelligence est mise au service du mal et de l'égoïsme, l'espèce humaine n'en sort pas grandie.

J'abuse ? Et si on reparlait du Rwanda ? Et si on parlait de ce que savait l'Elysée et ce qu'a dit l'Elysée ?

C'est pas de la pourriture cela ? Je vous laisse vous faire votre opinion... Quand on n'utilise pas tout son pouvoir pour préserver la vie humaine, on est une pourriture ! Et comme disait un de mes mentors en politique, Monsieur Michel Rocard (bon rétablissement !) : "Mittérand n'était pas un honnête homme !". Tu crois Michel ? ;)

Un article du journal 'Le Monde' du 2 Juillet 2007

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Des archives de l'Elysée sur l'intervention au Rwanda ont été transmises à la justice
Des documents sur le rôle de la France d'octobre 1990 à août 1994 ont été versés dans l'enquête pour " complicité de génocide " instruite par le Tribunal aux armées de Paris


Florence Michon, la juge d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP), a reçu par courrier un cédérom passionnant, mercredi 27 juin. Son contenu est une page d'histoire : il s'agit d'une grande partie des archives de l'Elysée sur le Rwanda. Ces centaines de documents divers - télégrammes diplomatiques, notes des conseillers du président, procès-verbaux des conseils des ministres, etc. - avaient été entreposés à l'Institut François-Mitterrand. Certains avaient été exploités en 1998 par la mission d'information parlementaire dirigée par Paul Quilès, d'autres, de façon partielle, par Pierre Péan dans son livre Noires fureurs, blancs menteurs (Mille et une nuits, 2005) qui visait à réhabiliter l'action de la France au Rwanda.

Ces documents - certains n'avaient encore jamais été rendus publics - ont été envoyés à Me Antoine Comte, l'un des avocats des rescapés tutsis du génocide qui ont déposé plainte au TAP contre l'armée française, en février 2005. Une information judiciaire pour " complicité de crimes contre l'humanité " et " complicité de génocide ", visant le rôle de l'armée lors de l'opération humanitaire Turquoise, entre le 22 juin et le 22 août 1994, a été ouverte en décembre 2005. A la lumière des documents qu'il a transmis à la juge, Me Comte réclame les auditions des principaux responsables politiques et militaires qui y apparaissent.

Sont notamment cités dans la lettre que l'avocat a transmise au juge : Pierre Joxe, ministre de la défense, qui exprima des réserves sur l'engagement français en 1993, Alain Juppé, ministre des affaires étrangères en 1994, et les principaux conseillers de François Mitterrand à l'Elysée : le spécialiste de l'Afrique Bruno Delaye, le chef d'état-major particulier, le général Christian Quesnot, le chargé de mission Dominique Pin, et le secrétaire général de l'Elysée, Hubert Védrine. L'avocat souhaite que soient aussi entendus Georges Martres, ambassadeur à Kigali (1989-1993), et son successeur Jean-Michel Marlaud (mai 1993-avril 1994).

Ces archives remettent en cause la version officielle de la France sur sa présence au Rwanda, déjà ébréchée par la mission d'information parlementaire. Cette version stipulait que la France avait eu pour seul objectif de pousser le gouvernement rwandais à ouvrir des négociations politiques avec les rebelles du Front patriotique rwandais, tout en poursuivant une coopération militaire classique. " Il est patent que, tout au long de la période allant de 1993 jusqu'à l'attentat du 6 avril 1994 - contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana - , la préoccupation centrale des autorités françaises est de soutenir inconditionnellement le président Habyarimana, même s'il fallait aller au-delà d'un appui indirect aux forces armées rwandaises ", écrit Me Comte.

Plusieurs hauts responsables militaires français de l'époque ont été entendus ces derniers mois par la brigade criminelle, à Paris. Le général Jean-Claude Lafourcade, commandant de l'opération Turquoise, le lieutenant-colonel Jacques Hogard, commandant du groupement Ouest, et le colonel Patrice Sartre, chef du groupement Nord, n'ont guère varié dans leurs déclarations, par rapport à celles recueillies en 1998 par la mission d'information parlementaire, indique-t-on de source policière. Selon eux, la France peut s'enorgueillir de son action humanitaire lors de l'opération Turquoise, en 1994. L'Etat français ne semble pas disposé à favoriser les investigations en cours. Le 13 février 2006, la juge Brigitte Reynaud, qui a précédé Florence Michon au TAP, avait signé une commission rogatoire internationale à destination du Rwanda. Elle demandait aux autorités de Kigali de lui fournir tous documents ou auditions " permettant d'identifier les régiments et services français présents au Rwanda en 1994 " et d'autoriser une mission sur place des policiers français.

Pendant six mois, cette commission rogatoire est restée dans un tiroir du Quai d'Orsay, chargé de l'envoi. Le 24 novembre 2006, le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques avec la France à la suite de l'émission de mandats d'arrêt contre des proches du président Paul Kagamé, dans l'enquête de Jean-Louis Bruguière sur l'attentat contre Juvénal Habyarimana. Le 13 février, le ministère a retourné la commission rogatoire à la juge Michon, en soulignant que nulle entraide n'était désormais possible entre les deux pays. La magistrate a donc choisi de transmettre directement le document aux autorités rwandaises, mais elle a manifesté sa " plus profonde surprise " au sujet de l'inaction du Quai dans une lettre adressée au procureur du TAP.

Piotr Smolar
 

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18 juillet 2007 3 18 /07 /juillet /2007 08:40
Mittérand disait : "je n'accorde aucun crédit dans les mots des économistes". Loin d'être un Mittérandiste convaincu, je ne peux m'empêcher d'avaliser à 100% ces propos quand je lis les conneries de ce professeur émérite.

Quelques propos me font tiquer :

1. Le fait qu'il vaille mieux payer quelqu'un à rester chez lui que de lui faire faire un travail qui ne corresponde pas à ses aspirations et non à temps plein.

2. Monsieur veut sauter les étapes en faisant disparaître les emplois précaires. Dans le monde des Bisounours les emplois précaires n'existent pas, mais jusqu'à preuve du contraire Sarko ne s'appelle pas 'Chez des Bisounours'.

3. La responsabilisation vis à vis du travail doit aussi être donnée à une classe pauvre.

4. Ce Monsieur dit : "Pour moi, le RSA vise surtout à inciter les bénéficiaires du RMI et de l'API à reprendre n'importe quel emploi." : Ben ouais qu'il faut accepter un emploi ! Quitte à en changer plus tard si le futur emploi est meilleur ! On vit en société avec des droits et des devoirs. On a droit aux allocs quand on respecte ses devoirs, c'est du pur bon sens.

5. On lui pose la question : "Ne faut-il pas laisser le temps à l'expérimentation qui va débuter dans quelques mois ?" et l'autre imbécile répond : "Dans le contexte actuel, je n'y suis pas favorable.". Ben ouais, Monsieur "La science infuse professeur émérite de mes couilles" sait mieux que tout le monde, et avant tout le monde que la mesure ne marchera pas. Qu'est-ce qu'il est fort ce type !

6. L'autre imbécile dit : "Il va même estimer qu'il peut se permettre de multiplier les contrats à temps partiel contraint, à durée déterminée, etc.". C'est oublier un peu rapidement deux éléments :
- Tous les employeurs ne sont pas nécessairement des voyous essayant d'abuser du système
- Le monde de l'emploi est un monde concurrentiel (le professeur émérite a un peu oublié ses cours de 1ère année de Deug...) où les meilleurs salariés se cassent quand ils trouvent mieux ailleurs ET l'emploi de service à la personne est un métier où la qualité de service est PRIMORDIALE (et j'en sais quelque chose). Bref, c'est un monde où la concurrence joue.

Je peux mettre une note au prof ? Allez 2/20 : pour l'encre...


Un article paru dans le journal "Le Monde" le 2 Juillet 2007.

*********************

Pauvreté
Le RSA peut-il être un outil de lutte efficace ?
La création d'un revenu de solidarité active est l'une des mesures phares du gouvernement de François Fillon. La dernière mouture du projet inquiète les associations du secteur social

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Le revenu de solidarité active (RSA) inscrit dans le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat est destiné aux bénéficiaires du revenu minimum d'insertion (RMI) et de l'allocation de parent isolé (API). Ce dispositif permet-il de lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres et plus globalement contre la pauvreté ?

    Non

" Pour moi, la mesure

vise surtout à inciter

les bénéficiaires du RMI

et de l'allocation de parent

isolé (API) à reprendre

n'importe quel emploi "

JEAN GADREY

UNIVERSITÉ LILLE-I

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    CV

2007
Jean Gadrey est professeur émérite d'économie à l'université Lille-I. Il signe avec Florence Jany-Catrice Les Nouveaux Indicateurs de richesse (La découverte, coll. " Repères "). Il quitte la commission commerce-services du Conseil national de l'information scientifique (CNIS) qu'il présidait depuis 1998.

2006
Il publie En finir avec les inégalités (éd. Mango).

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    Mode d'emploi

Actuellement, un bénéficiaire d'un minima social (RMIste, etc.) qui reprend un emploi faiblement rémunéré peut voir son revenu global baisser, en raison de la perte ou de la réduction de certaines aides sociales qu'il percevait.

Visant à remédier à cet effet dit " de trappe à inactivité ", le revenu de solidarité (RSA) se traduira par le versement d'un complément au salaire, dont le montant sera fixé par décret. L'expérimentation du RSA sur trois ans prévue par le projet de loi vise les bénéficiaires du RMI et ceux de l'allocation de parent isolé (API). Son coût serait assuré par l'Etat et les départements volontaires pour mettre en oeuvre ce dispositif.
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Non. Cette mesure va, peut-être, réduire un peu, à court terme, le nombre de salariés pauvres, mais, sur le long terme, dans un contexte de développement de l'emploi précaire, le RSA n'est pas une bonne idée. Il pourrait sans doute l'être s'il venait en complément transitoire d'une politique de lutte contre les petits boulots (contrats à temps très partiel, etc.) qui se sont multipliés et que leur faible rémunération rend peu attractifs pour un allocataire. Mais la mise en place d'une telle politique n'est pas la plus probable...



Que reprochez-vous exactement à ce dispositif proposé par le rapport 2005 de la commission présidée par Martin Hirsch, actuel haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté ?

La version actuelle du RSA est beaucoup moins ambitieuse que celle contenue dans le rapport. On comptabilise entre 1 et 1,3 million de travailleurs pauvres, qui ne sont pas, dans leur majorité, d'anciens RMistes. Beaucoup sont des femmes qui ont des emplois à temps partiel de 20 ou 25 heures par semaine et se retrouvent en dessous du seuil de pauvreté. Ces personnes-là sont les oubliés du RSA. De plus, cette mesure introduit une discrimination entre les " bons pauvres ", qui acceptent de travailler, et les " mauvais pauvres ". En France, les pauvres ne sont pas tous des travailleurs. Il y a aussi les inactifs, dont les personnes âgées, certaines femmes, etc. Pour moi, le RSA vise surtout à inciter les bénéficiaires du RMI et de l'API à reprendre n'importe quel emploi.



Ne faut-il pas laisser le temps à l'expérimentation qui va débuter dans quelques mois ?

Dans le contexte actuel, je n'y suis pas favorable. Nous avons à faire, en France, un choix stratégique : soit nous voulons réduire le nombre de petits boulots qui ne permettent pas de sortir de la pauvreté, soit nous décidons seulement d'accompagner leur expansion jugée incontournable, avec, par exemple, le RSA. En ce qui me concerne, je ne crois pas inéluctable le développement de ce type d'emplois. Le RSA s'inscrit dans le contexte des politiques de l'emploi du plan Borloo, qui favorise les services à la personne. Dans ce secteur, les salariés ont des emplois d'une durée hebdomadaire moyenne de treize heures, s'exerçant dans des conditions de travail généralement désastreuses, sans formation ni perspectives de carrière. Et ce secteur, considéré comme un énorme gisement d'emplois, s'appuie sur d'importantes déductions fiscales pour les particuliers employeurs, ce qui est une manière d'encourager l'emploi sans qualité. Je rappelle que le rapport Hirsch indiquait que le RSA devait " s'inscrire dans une politique de l'emploi dynamisée et sécurisée contre le temps partiel contraint, le travail précaire ou discontinu " et que " les modalités de pénalisation du temps - partiel - à petite durée devaient être étudiées par le gouvernement "...



Néanmoins, le RSA répond à une injustice : dans certains cas, un RMiste perd de l'argent s'il travaille...

Le raisonnement classique sur l'absence d'attractivité de l'emploi s'appuie sur la reprise d'un travail à mi-temps voire à quart temps. Si les emplois sont à temps plein, il n'y a plus de trappe à inactivité. Alors, certes, le RSA va apporter un peu de revenu supplémentaire à ceux qui acceptent les petits boulots, mais, en même temps, il va favoriser le développement de ces emplois. Car on sait bien qu'un employeur, dès lors qu'il saura que son salarié va percevoir une allocation lui permettant de franchir le seuil de pauvreté, ne se sentira guère de responsabilité sociale pour améliorer la qualité de l'emploi. Il va même estimer qu'il peut se permettre de multiplier les contrats à temps partiel contraint, à durée déterminée, etc. Au final, il y aura un peu moins de travailleurs pauvres à court terme mais de plus en plus d'emplois dégradés. Ce n'est pas une bonne stratégie, y compris pour l'économie française.

Propos recueillis par Francine Aizicovici

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